Le pluralisme des opinions, c'est la démocratie
et la pensée unique, c'est le totalitarisme

 

Par opposition à la démocratie, le totalitarisme est une conception de la société où tout concourt à enfermer le peuple dans une pensée unique, et à l'empêcher de remettre celle-ci en question. Toute vision totalitaire de la société repose sur le postulat qu'un système unique de pensée est le seul valable, et que tout autre est forcément mauvais. Quand, de nos jours, on évoque le totalitarisme, la majorité d'entre nous pensent automatiquement au communisme et au nazisme. Car ce sont les deux grands phénomènes totalitaires de ce siècle. Différents quant aux principes sur lesquels ils se fondaient, ils avaient en commun ce qui caractérise tout totalitarisme : le refus absolu de se voir mis en question par des individus qui osaient garder leur sens critique pour douter des dogmes qu'on leur imposait... Bien entendu, tout totalitarisme fait prévaloir la prééminence de ses dogmes sur toute autre considération. La vie-même des gens est subordonnée à l'avancée de ces dogmes, et l'on sait suffisamment les millions de morts qu'en ce siècle ces deux totalitarismes ont entraînés.

Mais que cela ne nous empêche pas d'observer sous nos yeux deux phénomènes d'essence totalitaire monter en puissance. Ils n'ont rien en commun, mais ils nous menacent et hypothèquent l'avenir de l'intelligence au XXlè siècle, car ils tendent l'un et l'autre à écraser le sens critique des individus sous une chape de plomb, au nom de leur prétention à chacun à incarner  la "seule bonne façon de penser".

Si la Démocratie devait être une idéologie qui comprend des dogmes, par ce fait même, ce ne serait plus la Démocratie.

 

L'intégrisme islamique

 

 

Le premier d'entre eux est l'islamisme, ou intégrisme islamique. Je ne dis pas l'islam comme tel, qui au même titre que toute religion, peut être vécu et entendu de maniere douce, tempérée, civilisée, tolérante. J'ai cité l'intégrisme islamique, comme je dirais tout autre intégrisme pour désigner une interprétation maximaliste, intransigeante, obscurantiste et précisement totalitaire de la religion considérée; dans une telle conception, les dogmes religieux prétendent s'imposer à tous, idéalement même par le biais des législations, qui sont priées de traduire dans les textes de loi les prescrits de la religion.

L'intégrisme islamique est survenu ces dernières décennies comme une réaction identitaire de beaucoup de musulmans confrontés précipitamment au mondialisme et à l'uniformisation occidentale véhiculés par un certain impérialisme américain qui ne fait pas dans la dentelle; il ne cesse de s'alimenter par ce même impérialisme tant culturel qu'économique. On l'a vu accéder au pouvoir en Iran, que le dernier shah avait poussé dans cette extrémité en occidentalisant le pays à outrance et à une vitesse effrénée. Depuis lors, il s'est étendu en tissant facilement des liens avec toutes les communautés musulmanes désemparées et en quête d'un autre modèle que celui de l'american way of Life: la Libye, l'Afghanistan, l'Algérie où seul un coup d'état l'a empêché -provisoirement?- d'accéder au pouvoir, et progressivement partout où des musulmans sont en attente d'une altemative au mondialisme où ils n'entendent pas se dissoudre.

Quand cet islamisme s'installe, les lois relaient les prescrits religieux, tous les citoyens se trouvent, bon gré mal gré, considérés en fidèles dont le moindre écart est sévèrement sanctionné; dans l'islamisme, les femmes sont les premières victimes du totalitarisme. On connaît le cas de Salman Rushdie, condamné à mort pour avoir osé écrire les "Versets sataniques"... Inutile que je m'étende, car mon propos n'est pas le procès de l'islamisme, qui d'ailleurs menace moins l'Europe que les pays arabes, mais celui du totalitarisme en tant que tel, dans la mesure où il représente le contraire de la démocratie, qui quant à elle se caractérise par la liberté de toutes les opinions: toute autre acception de la démocratie est suspecte.

 

Le mondialisme totalitaire

 

En particulier -et j'en arrive enfin au second totalitarisme qui nous menace plus particulièrement- on voit s'étendre insidieusement depuis une trentaine d'années une bien inquiétante montée d'un gauchisme directement hérité de mai 68, qui prétend instaurer une "pensée unique" en dehors de laquelle toute autre opinion est "politiquement incorrecte" et mérite d'être brimée, en attendant d'être interdite... On sait que mai 68 fut une explosion d'idées d'extrême-gauche les plus variées, qui ne mettaient pas de gants pour cacher leur essence foncièrement totalitaire: le pouvoir est au bout du fusil... pas de liberté pour les ennemis de la liberté... vive la dictature du prolétariat.. etc. Comme toujours, tout cela passa au compte d'un idéalisme bien intentionné, et les bourgeois stupides ne se méfièrent pas de ces braves jeunes-gens si attachés à de beaux principes. En trente ans, ces braves jeunes-gens et leurs enfants éduqués dans les mêmes beaux principes se sont élevés dans la hiérarchie sociale, sans renoncer à leurs idéaux, et ils ont petit à petit accaparé des postes à responsabilités dans quelques secteurs clés: les médias, l'enseignement, la politique, la publicité et parfois le monde bancaire. Et c'est de là qu'ils ont peu à peu détourné l'évolution normale de la société européenne vers une idéologie composite qui entend bannir tout courant d'idées qui ne colle pas avec celle-ci...

Vive la censure...

 

La démocratie confisquée et falsîfiée

 

En particulier le concept-même de démocratie est tronqué pour devenir synonyme de cette idéologie particulière, qui a ses dogmes.

Disons-le bien net. si la démocratie devait être une idéologie qui comprend des dogmes, par ce fait même ce ne serait pas la démocratie!

 

Et nous sommes tous concernés dans la mesure où ce totalitarisme dans un gant de velours s'installe sous nos yeux.
Par définition, la démocratie renonce à imposer aux citoyens quelque dogme que ce soit, et laisse chacun avoir les opinions de son choix. La démocratie ne s'occupe pas des convictions de chacun, et les accepte toutes sans en reconnaître aucune. Elle se charge seulement d'assurer la bonne marche de la société dans son ensemble, garantissant à chacun les libertés fondamentales de pensée, d'expression, d'association, de réunion, de travail, de propriété.

 

Atteintes aux libertés fondamentales

 

La démocratie s'interdit par essence-même de limiter aucune de ces libertés; au contraire elle se fait un devoir de les garantir à l'encontre de tout individu ou groupe qui voudrait attenter à celles d'un autre individu ou groupe. Rien que là, force est de constater que, depuis déjà bien des années, une dérive s'est installée: lorsqu'une réunion est interdite par un bourgmestre sous le prétexte qu'elle "risque de perturber l'ordre public', il est clair que ce sont les groupes opposés à cette réunion qui, par leurs menaces de manifester contre elle, constituent l'atteinte au droit de réunion et que ce sont eux qui devraient être sanctionnés! C'est un exemple du totalitarisme rampant qui s'installe: car cela équivaut à privilégier la volonté d'hégémonie idéologique d'un groupe, d'un courant d'idées sur un autre.

On a vu plus fort avec la LOI GLINNE-MOUREAUX du 30 juillet 81 "visant à réprimer les actes inspirés par le racisme et la xénophobie". Cette loi scandaleuse permet l'inquisition des consciences et les procès d'opinion, dans la mesure où elle sanctionne des actes EN FONCTION DE LEURS INTENTIONS SUPPOSEES ! Par exemple, si vous tenez un café, vous ne pouvez en refuser l'entrée à quelqu'un "en raison de ses origines". Si vous êtes propriétaire d'un appartement, vous n'êtes plus libre de le louer à qui bon vous semble ! Ou bien vous devrez vous expliquer sur les raisons pour lesquelles vous avez refusé tel candidat-locataire ! Juridiquement, cette loi porte atteinte gravement aux libertés fondamentales. Et en pratique, c'est une prime à l'hypocrisie...

Cette loi est l'instrument essentiel de la chasse aux sorcières que mènent tambour battant le CECRA (subsidié avec les deniers publics) ou Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme, et le MRAX (Mouvement contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie). Elle consacre un principe qui est fondamentalement anti-démocratique: celui du délit d'opinion. En effet elle signifie que LE RACISME N'EST PLUS UNE OPINION, MAIS UN DELIT. Cette vision des choses équivaut à mettre une opinion hors-la-loi du seul fait qu'elle a donné lieu à des excès : le Sénateur MacCarthy est au fond un précurseur de Philippe Moureaux... A la différence qu'ici, c!est la gauche qui représente la bonne cause... Pour cette raison, ses excès à elle ne sont pas concernés... Comment ne pas voir en Johan Demol une victime pure et simple de ce "maccarthysme de gauche"?

Il s'agit ni plus ni moins, avec la loi Glinne-Moureaux, d'une dérive totalitaire inadmissible. En démocratie, si contestable que puisse être une opinion, on laisse aux citoyens la liberté de se définir par rapport à elle, et il n'appartient pas au législateur d'interdire quelque opinion que ce soit. Si certains estiment que certaines opinions devraient être interdites, la logique ou l'honnêteté serait pour eux de contester la démocratie elle-même, au lieu d'en restreindre le champ d'application à leurs opinions particulières. C'est d'ailleurs J.P. Sartre, qui ne se revendiquait guère de la démocratie, qui le pemier, dans ses "Réflexions sur la question juive", estima que "le racisme n'est pas une opinion". On n'imaginait pas alors que ce point de vue trouverait force de loi dans une société démocratique.

 

Une seule idéologie : l'idéologie mondialiste...

 

Autre exemple, qui montre cette fois la volonté qu'ont certains d'enfermer les esprits dans un moule idéologique unique. Quand un débat est organisé à la télévision sur un sujet, quel qu'il soit, la déontologie démocratique consisterait à faire venir, pour les faire s'exprimer, des représentants des différents points de vue qui existent dans la société sur ce sujet. Or il n'en va pas du tout ainsi, certains points de vue étant a priori considérés comme "non désirables". On a assisté ces derniers temps à une kyrille de débats télévisés sur l'immigration et sur le racisme: a-t-on vu chez nous des représentants des courants les plus représentatifs (55 % des Belges se déclarent racistes) sur ces sujets ? Evidemment non: on nous a présenté toutes les nuances de la mouvance anti-raciste et du lobby pro-immigration, qui ensemble représentent une minorité de la population ! On assiste assurément à une volonté totalitaire et terroriste d'imposer à la population l'idéologie mondialiste, en faisant croire, sans jamais prendre le ris-que d'en présenter une, que toute personne qui se déclare raciste est naturellement une sorte de monstre bavant de haine qui à la seule vue d'une personne de couleur se précipiterait sur elle pour l'agresser.

Quand un débat était organisé naguère sur les prisons, on pouvait voir au petit écran des assassins ayant purgé leur peine; c'était l'occasion pour chacun de constater qu'un assassin n'était pas nécessairement conforme à son image convenue et stéréotypée: cela ouvrait l'esprit des gens et leur faisait réviser leurs préjugés. Ici il n'en va pas de même : on cherche précisement à enraciner des préjugés et à enfermer l'esprit des gens dans une idéologie particulière. C'est un totalitarisme rampant. Comme tout totalitarisme, il s'exerce pour la bonne cause : Gott mit uns... Désolé, mais en démocratie, il ne peut exister de "bonne cause" qui justifie l'ostracisme entretenu à l'égard d'un courant d'opinion. Pour justifier cet ostracisme, l'assimilation de ce courant d'opinion, qui en l'occurrence est le nôtre, aux instigateurs de la "shoah", est une ignoble intoxication, d'une mauvaise foi innommable ou d'une imbécillité rare, comme on voudra, et ne peut être acceptée.

 

L'endoctrînement des enfants

 

Autre manifestation inquiétante: alors que la scolarité est obligatoire, et même en Belgique jusqu'à 18 ans (ce qui est une ineptie à peu près unique au monde) , l'école, déviée de sa fonction première, est peu à peu, mais de plus en plus, utilisée comme vecteur d'endoctrinement à l'idéologie mondialiste. A notre corps défendant et quelles que soient nos opinions à nous, parents, on fait subir à nos enfants un bourrage de crâne mondialiste moralement révoltant, où on observe une fâcheuse convergence de vues entre l'enseignement officiel et l'enseignement libre, ce qui ne rend pas la chose moralement plus acceptable: il s'agit d'une immixtion dans la liberté d'opinion des parents, qui en tout temps et en tout lieu sont parfaitement libres d'éduquer leurs enfants dans les principes de leur choix! Sauf dans les pays totalitaires...

La mission de l'école dans une société démocratique n'est aucunement de modeler les jeunes cerveaux selon un idéal de société, quel qu'il soit: une telle optique est en soi typiquement totalitaire !

 

Les "bons" partis politiques et les autres...

 

Plus grave encore, et où éclate au grand jour le totalitarisme qui s'installe insidieusement avec la complicité de ceux qui espèrent en profiter pour éliminer un concurrent gênant: l'appellation de "parti non-démocratique" qui nous est réservée, ainsi qu'à ceux qui professent des options anti-mondialistes.

On ne saurait assez insister sur le caractère totalitaire de cette expression. Elle signifie que, pour ses utilisateurs, la démocratie est une idéologie, et que ceux qui ne la partagent pas ne sont pas autorisés à s'exprimer ! En vérité, la démocratie n'est en aucune façon une idéologie, mais une pratique qui permet formellement à quiconque de s'exprimer. Seules les pratiques et les agissements de certains groupes peuvent fonder le reproche d'être anti-démocratique. Et alors, ce sont justement les groupes qui empêchent les autres de s'exprimer qui méritent d'être appelés anti-démocratiques. Est anti-démocratique tout parti qui empêche un autre de s'exprimer normalement. L'expression "parti non-démocratique signale le degré zéro de démocratie de celui qui 1'utilise.

 

Nous sommes engagés dans un processus totalitaire !

 

C'est la gravité de cette constatation qui est à l'origine de ma propre adhésion au FNB. J'écrivais à MB le 9 février dernier " ... Je crois qu'on peut adhérer à un parti dès qu'on est en accord avec 75 % de ses principes; j'ose croire que vous acceptez également que vos membres ne soient pas de convictions identiques comme des clones. Un parti politique ne doit pas être une secte intégriste; et le Front Nouveau de Belgique est un parti politique, n'est-ce pas? et non un groupuscule qui exige l'unanimisme idéologique.
J'ai des amis de convictions variées, et reconnais des charmes à des gens qui pensent autrement que moi. Je suis écoeuré et inquiet de voir précisément que PRL, PS, PSC, Ecolo, qui sont des partis distincts et théoriquement destinés à offrir aux électeurs un choix entre des conceptions politiques différentes, ont perdu cette vision du pluralisme et, tout en se revendiquant de la démocratie et de la tolérance, les renient essentiellement en ostracisant ceux qui émettent un point de vue différent du leur - qui est devenu identique et seul acceptable - sur la problématique de l'immigration. Imrnédiatement, il est question de haine, d'intolérance. La seule haine et la seule intolérance que je constate actuellement, c'est celle dont sont victimes ceux qui restent à émettre des points de vue différents des leurs. Cette situation est inquiétante : on appelle cela totalitarisme. Il nous faut nous résoudre, pour rester intellectuellement évolués et garder le sens critique, à être 'politiquement incorrects"... Nous avons un coeur, et nous avons un cerveau, chacun à leur place; cet équilibre fait la dignité de l'homme. Il faut le conserver. Et ce n'est PAS faire montre de HAINE que de refuser que le coeur mange le cerveau pour en prendre aussi la place.

Tel est, je crois, le sens et l'originalité d'un parti comme le vôtre... "

 

Pendant environ mille ans, l'Europe a connu le totalitarisme chrétien. Qui songerait pour autant à disqualifier le christianisme à cause des excès qui furent commis en son nom ? Et ceux qui, plus près de nous, continuent de se revendiquer du marxisme se voient-ils interdits d'expression à cause des abominations que l'URSS, la Chine, le Cambodge ont commises ? On peut alors se demander pourquoi, quand il s'agit des nationalistes, certains invoquent le nazisme pour les disqualifier dans un amalgame qui les arrange. Ce ne serait qu'une mauvaise farce si cette façon de voir n'était pas aussi inquiétante, en illustrant la naissance d'un nouveau totalitarisme...

 

L'article 342, devenu 324bis

 

Dans le Bastion de février dernier, notre Secrétaire politique Daniel Noël de Burlin attirait l'attention, dans son article "La dictature à la belge en marche", sur le danger que constitue pour nos traditions démocratiques l'article 342 du Code pénal, dit aussi "loi anti-mafia"; il est utile d'y revenir un instant.

C'est au début de 1997 que, profitant du climat créé par l'affaire Dutroux, le gouvernement approuve un projet de loi qui ouvre la porte à l'arbitraire. Sous le prétexte de lutter contre les mafias, ce projet de loi présente la singularité de permettre à la police et à la gendarmerie d'espionner des citoyens avant toute infraction (enquêtes proactives), du seul fait de leur appartenance à des organisations visant "la déstabilisation" de l'appareil de l'Etat: le droit d'association est donc menacé.

Le ministre de la Justice De Clerck reconnaît que ce projet a pour but de poursuivre comme criminelles "les organisations politiques extrémistes". En octobre 96, le Conseil d'Etat avait remis un avis négatif sur ce projet, dont le manque de précision permettait de trop grandes possibilités d'interprétation. Comme cet avis ne lui liait pas les mains, le gouvernement n'en tint aucun compte. Et en juin 97, la Chambre votait le projet de loi à la quasi unanimité. Il devait alors être ratifié par le Sénat; celui-ci l'a amendé: une nouvelle version de l'article 342 le transforme en 324bis. Revenons donc à l'article de Daniel Noël de Burlin, qui le concluait par ces mots: "On assiste à la mise en place d'un dispositif policier articulé sur une nouvelle législation en vue d'étouffer tout exercice de véritable démocratie. Les difficultés inouïes mises à la création de toute nouvelle expression ou parti politique, la création de la police unique, le vote de la loi anti-mafia, la suppression du Comité Supérieur de Contrôle, le mépris du Parlement aux avis du Conseil d'Etat, sont les différentes facettes antidémocratiques d'un pouvoir déconsidéré, dévalorisé et incapable qui prépare des moyens dictatoriaux afin de préserver un pouvoir chancelant. Les "vrais démocrates" ne sont pas ceux que l'on pourrait penser; "les "vrais démocrates, c'est nous !"

 

le FNB, dernier rempart des libertés publiques

 

Le pluralisme des opinions, la diversité des points de vue sous lesquels un sujet peut être perçu, la multiplicité des convictions présentes dans la société, sont pour nous le meilleur gage d'une démocratie vivante. Il convient d'ouvrir les yeux des gens sur cette diversité, afin de permettre à chacun de relativiser ses propres conceptions et de s'ouvrir à une réflexion critique à l'occasion de la rencontre de points de vue auxquels il n'avait pas pensé. Telle est la meilleure prévention du totalitarisme.

Ce combat pour l'ouverture des esprits, contre les oeillères idéologiques qui ouvrent la porte aux oppressions "pour la bonne cause", c'est le combat du Front Nouveau de Belgique contre la pensée unique du mondialisme "politiquement correct'. Cette pensée unique est récemment devenue commune au PS, au PRL, au PSC et à Ecolo, tous d'accord pour déposséder les Belges du seul privilège qui leur restait: le droit de vote ! Quand un pays octroie ce droit aux étrangers vivant sur son territoire, c'est comme s'il se suicidait. Tous les citoyens qui refusent ce suicide et s'insurgent qu'on ne les ait pas même consultés pour le décider en leur nom, ont un recours: le Front Nouveau de Belgique, qui est devenu le seul rempart contre le totalitarisme rampant. Pour cette raison, il est appelé "anti-démocratique" par ceux qui veulent imposer une idéologie qu'ils appellent démocratie. Mais la majorité silencieuse des citoyens de Belgique ne s'y trompera pas, et ne restera plus silencieuse si elle veut faire barrage à la dictature et au totalitarisme mondialiste!

I. L.

(Bastion n°25 de juin 1998)

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