La désinformation, ses maîtres et ses ravages

 

 

Si l’arme absolue n’est sans doute pas de ce monde, il en est une qui n’en est pas moins assassine et perverse : la désinformation. Elle ne fait pas grand bruit parce qu’elle s’attaque aux esprits mais son efficacité est redoutable; d’autant plus redoutable qu’elle est utilisée par des vieux routiers de l’agit-prop. Son rayon d’action est illimité : médias, école, église, milieu culturel et professionnel, histoire. Ses propagateurs sont à la fois divers et étrangement semblables : journalistes, enseignants, historiens, prêtres médiatisés, entrepreneurs ou scientifiques bombardés philosophes...

 

Leur similarité réside dans cette indélébile origine communiste, que ce communisme eût été soviétique, maoiste ou trotskyste, et s’est prolongée après la fin " officielle " de la monstruosité du socialisme réel en 1989 sous les nouveaux oripeaux unificateurs du mondialisme. Les orphelins ne désinforment plus sur les vertus du communisme à venir mais vendent une nouvelle utopie génocidaire : le mélange des races et des cultures et l’avènement de l’homme universel, sans passé ni futur mais figé dans la vénération des droits de l’homme. En réalité, on nous vante là le règne d’un homme nouveau, à l’instar du communisme.

 

Résultat : la revendication d’appartenance à une race, une ethnie ou une nation est un crime alors qu’elle était chose naturelle depuis l’émergence des premières civilisations, logique prolongement du comportement des espèces animales. Par contre, l’apologie de la non-appartenance, de l’universalisme, du métissé est systématiquement propagée, relayée...

 

L’actualité fourmille d’exemples de l’oeuvre délétère de la désinformation , de la guerre du Golfe à la réalité de l’immigration, de l’islam à la question de nos origines. Examinons dans un premier temps les modes d’action de cette machine de guerre.

 

 

Argent vagabond et élus

 

 

La maitrise des moyens de communication est la première pierre stratégique de l’édifice désinformatif. On nous répliquera à l’avance que vivant depuis un demi siècle en démocratie bénie, les forces qui agissent dans l’ombre - lobbies, franc-maçonneries diverses, etc... - n’ont plus voix au chapitre et que les garde-fous existent. Evidemment, tout un chacun peut se rendre compte aujourd’hui de l’importance stratégique des lobbies, qu’ils soient de nature ethnique, catégorielle, religieuse, maffieuse ou même sexuelle, importance mise en relief par la présence officielle ou non à Bruxelles de centaines de groupes de pression gravitant autour des institutions européennes. Quant à la franc-maçonnerie, n’en déplaise aux gardiens du temple, les scandales agitant la vase socialiste depuis une dizaine d’années ont " révélé " au public l’influence des loges. Il aurait donc été étonnant que ces forces occultes en tout genre ne s’investissent pas dans les médias et les moyens de diffusion de l’information au sens large. Ces forces agissent via les pouvoirs publics ou alors directement par la possession financière complète des journaux, télévisions ou maisons d’édition. L’impact des pouvoirs publics, relais de partis politiques et de leurs soutiens plus ou moins avoués, se manifeste dans les aides aux médias, sans lesquelles la totalité de la presse belge serait en faillite. La possession financière des médias est quant à elle on ne peut plus criante; des magnats ethniques gèrent les journaux et donc l’information répercutée aux lecteurs. Ils " partagent " en apparence la maîtrise de ces moyens de communication avec les agences publicitaires - profession parasitaire très appréciée aujourd’hui - mais en général ils sont les actionnaires principaux de ces officines de médiocrité. Pouvoirs publics, capitalistes apatrides et publicitaires règnent ainsi sans partage sur notre information. La nation, le peuple, ils ne connaissent pas; l’argent et l’universalisme par contre est leur tasse de thé...

 

N’accède à cet univers extraordinairement fermé qu’une petite caste d’élus, chargés de diffuser la bonne parole mondialiste, l’Europe de Maastricht, l’américanisme et le salut par le métissage et l’abolition des peuples. La machine est ainsi en place; elle fonctionne efficacement depuis des décennies et son but ultime est de fabriquer à grande échelle, grâce au matraquage idéologique, un nouveau type d’humain. Les " adhérents " de ce club élitiste sont soit des convaincus génétiques; ils ont baigné depuis leur plus tendre enfance dans l’utopie consumériste polyethnique. Soit ils se sont convertis par intérêt - en l’occurence pouvoir accéder aux cérémonies de la secte médiatique.

 

 

Le filtre au bout de l’entonnoir...

 

 

Le présentateur du journal télévisé, l’éditorialiste du quotidien ou de l’hebdomadaire s’auto-proclament sages, gourous, philosophes, et surtout donneurs de leçons. Ils seraient plus simplement grands prêtres de l’ordre nouveau, ceux du monde global. Ils bénéficient aux yeux du spectateur ou du lecteur, de cette aura magique dont sont également affublés les médecins ou les détenteurs d’un savoir. La différence, c’est que les détenteurs d’un savoir, en général, ont le privilège d’une formation réelle; et les nombreuses années d’université leur ont permis de s’approcher de la compréhension des mystères du monde. Le journaliste trônant évoqué ci-dessus, quant à lui, possède un pouvoir sans réel fondement; sa formation est hétéroclite, partielle. En fait, il n’est pratiquement jamais un véritable journaliste mais un mélange de financier et de déçu idéologique, naufragé au long cours de toutes les variantes du socialisme planétaire. Malgré cela, il dispose d’un pouvoir exorbitant, prince du quatrième pouvoir qui, positionné stratégiquement à l’endroit précis où le flot d’information jaillit, métamorphose les mots et les phrases, les images et les sons, en instrument de propagande. La neutralité brute du fait s’efface devant le plaidoyer, la harangue, le sermon... Chaque jour, des centaines de dépêches parviennent aux rédactions; il ressortira de ce fleuve un mince filet de reportages et d’articles, circulant par les itinéraires balisés des flashes, des unes, des scoops, des dossiers spéciaux. Le filtre au bout de l’entonnoir agit efficacement, de manière invisible pour le grand public, ces genres de filtres, rédacteurs en chef issus des chapelles marxistes-léninistes et apparentées, qui ont pendant un demi-siècle, retardé la prise de conscience de l’horreur du communisme. Leur pouvoir aura été sans partage et aujourd’hui encore, ses effets néfastes se font sentir. Il suffit de songer un instant au tir de barrage de l’ensemble de la presse à la fin de 1997 à propos du livre de Stéphane Courtois sur les abominations communistes. 80 millions de morts prouvés - estimation minimale - n’empêcheront pas un Lionel Jospin de proclamer à l’assemblée nationale française qu’il était fier d’avoir des ministres communistes dans son gouvernement ou à un Dominique Strauss-Kahn d’aller se pavaner à la fête de l’Humanité. Tantôt une déclaration abjecte, tantôt une visite aux camarades de la gauche plurielle, qui traduisent l’allégeance encore bien réelle des socio-démocrates aux chimères staliniennes.

 

 

Les pontifes auto-proclamés

 

 

Les maîtres des médias ne sont pas seuls. Leurs auxiliaires, aussi peu nombreux soient-ils, n’en sont pas moins efficaces. Qui sont-ils ? Quelques dizaines d’individus, - une infime minorité donc, appartenant à l’ensemble des classes sociales - dont nous aurons à subir l’omniprésence médiatique lorsqu’un événement important, politique, économique, social, etc... aura lieu. Ils sont scientifiques, sportifs, chanteurs, businessman, prêtres modernistes... et ils trônent sans arrêt au pinacle des journaux télévisés ou des cartes blanches des quotidiens; leur propos ne souffrent aucune contestation. Ils répandent la bonne parole cosmopolite ou la défendent lorsqu’elle est attaquée. Leur spécialité : l’invocation rituelle du retour de la bête immonde. Leurs armes : des lois de plus en plus liberticides. Leur but : le paradis multiculturel. Leur compétence pourtant s’est toujours limitée, comme pour n’importe qui, à leur profession.

 

Les voilà philosophes antiracistes et juristes d’exception, grands prêtres de l’égalité et dépisteurs de fascistes. Ils constituent un maillon essentiel de la chaîne du mensonge. C’est à eux qu’on doit les grands happenings en faveur des clandestins, les manifestations en faveur des rappeurs délinquants de NTM et contre les municipalités FN en France.

 

Ce sont eux qui en Belgique aussi appellent à la haine antiblanche et orchestrent depuis leurs salons les démonstrations de force contre les meetings nationalistes. Ils sont aussi en première ligne pour la discrimination positive en faveur des homosexuels, des étrangers et pour la dépénalisation des drogues. Leaders d’opinion, ils disent le bien et le mal, prononcent les sentences et retournent ensuite se goinfrer de petits fours lors des garden parties présidentielles ou autres. Leur capacité de nuisance est infinie.

 

Tout ce petit monde se rencontre à qui mieux mieux, les barrières entre professions miraculeusement éliminées. Un journaliste français ayant mis au jour la complicité, la familiarité entre une présentatrice d’émission de propagande anti-FN - Anne Sinclair - et le président de l’Assemblée nationale francaise Laurent Fabius - un des " responsables mais pas coupables " de l’affaire du sang contaminé - n’a trouvé personne pour diffuser l’entièreté d’une émission qu’il avait réalisée sur la proximité du monde médiatique et politique.

 

 

Techniques

 

 

Rien n’est dû au hasard dans un journal écrit, parlé, télévisé... Chaque mot, chaque question obéit à une stratégie. Tout a été répété, fabriqué même; la réalité ou la vérité étant deux notions n’ayant pas cours dans l’univers médiatique. Quelques techniques simples mais ô combien efficaces sont employées en permanence par la gent journalistique ou auxiliaire définie plus haut. La répétitivité est sans doute la plus frappante; les exemples de son emploi abondent : la diabolisation du FN après Carpentras, la culpabilité ontologique de Saddam Hussein dans la guerre du Golfe et, ultérieurement, la dangerosité soi-disant réelle de l’Irak 7 ans après la guerre et alors que 1 million d’enfants et de vieillards sont morts de malnutrition ou de maladies dues à l’embargo, la victoire d’une France multiethnique au Mondial de Football comme désaveu du FN par la population française, l’absence de réseaux pédophiles en Belgique et en Europe aux termes mêmes du rapport de la Commission Dutroux, Timisoara, les Affaires Touvier et Papon où l’on a réussi à faire croire que ces deux personnes représentaient un danger pour la société des années 90, le mythe d’Allende, l’apport de l’immigration :

autant de sujets qui ont été développés abondamment dans les médias sur le mode répétitif. Comme dans les plus belles dictatures communistes - URSS, Cuba, Chine ou Corée du Nord - en démocratie, le bourrage de crâne par la répétition est monnaie courante. Citons encore l’affaire des candidats-réfugiés, vague déferlante de ces derniers mois, accompagnée du happening du fameux Collectif contre les expulsions dont les activités illégales sont surmédiatisées, valorisées et encouragées par la presse afin de bien faire comprendre au médiocre petit Belge moyen que son avenir est de partager son territoire avec 25 Kososvars et Congolais en plus par an et que même ceux qui sont sous le coup d’une mesure d’expulsion légale sont des victimes. Ne pas les soutenir, nous répète-t-on, équivaut à se faire complice de camps de concentration; et qui dit camps de concentration... Nous voilà revenus aux heures les plus sombres de notre histoire!...La mécanique interne de la répétitivité est imparable. Un fait insignifiant en soi peut acquérir une importance démesurée de telle manière qu’il ne puisse plus être nié par la suite. Les négateurs de ce fait sont aussitôt considérés comme des réincarnations du Mal Absolu. Le fait en question revêt progressivement une dimension symbolique et se voit célébré rituellement à chaque date anniversaire.

 

La diabolisation est complémentaire de la répétitivité, ou plutôt en est bien souvent une résultante. Que n’a-t-on pas répété que le Front National de Jean-Marie Le Pen était un groupenent néo-nazi ! La même chose est assénée en permanence sur le FNB jusqu’à ce que des justiciers ethniques ou mondialistes se croient en devoir d’exterminer l’un ou l’autre membre de ce parti. L’incitation à la haine raciale, elle est là et uniquement là. La diabolisation s’effectue toujours par le biais de la référence immanquable à l’histoire officielle. Un nationaliste est de facto un national-socialiste, gardien de camp à la mode Liste de Schindler. Le but est que l’imaginaire populaire soit perpétuellement traversé de symboles, d’idées associées, de mots-clés : nationalisme signifie haine de l’autre, racines signifie passéisme et obscurantisme, saine xénophobie comme dans la Grèce antique signifie crime contre l’humanité. Tout événement touchant à la défense de la patrie, à l’identité, à l’immigration est analysé suivant le mode de la " reductio ad hitlerum ". C’est la quadrature du cercle pour le nationaliste: chacun de ses propos publics est disséqué, un journaliste sentencieux pose des questions pièges, écoute solennellement la réponse et puis se tourne d’un air de conspirateur ou de moraliste vers la caméra et lance l’anathème ou fait du téléspectacteur son complice comme si le nationaliste n’appartenait pas au genre humain. " Vous avez entendu comme moi, a-t-il l’air de dire, c’est un élément de plus au dossier à charge ! "

 

Conséquence ultime de la diabolisation : les persécutions très concrètes des militants : intimidations, menaces de mort, chantages professionnels. Tout est bon contre une personne autant vilipendée par les médias. Le jugement de la presse ne souffre aucune discussion et il ne faut pas espérer pouvoir répondre : une bête immonde, c’est bien connu, ne peut s’exprimer.

 

L’omission est également une arme favorite, une technique impeccable, qui par essence passe inaperçue. Ce n’est que par recoupement que le citoyen attentif saura dire que tels faits ou tels propos ont été écartés ou trafiqués. Une infime minorité en a conscience. La technique est d’autant plus efficace. Lorsqu’on traite aujourd’hui d’un fait divers où sont impliqués, à leur corps défendant, des colleurs d’affiches du Front National français, on s’acharnera sur eux en évoquant leur victime allogène, modèle d’intégration hexagonale. Au mépris de la vérité, le passé de la victime est gommé, il devient une référence, un idéal. Par contre, les nombreux morts dans les rangs du Front National, la mort de Sébastien Daysieux à l’occasion d’un défilé nationaliste à Paris ou celle, plus banale de par ses causes, de trois jeunes militants nationalistes ne sont évoqués que pour noircir des mouvements politiques non conformistes, qui n’acceptent pas le moule. La mort de ces soldats politiques n’agite pas la conscience des journalistes. Un entrefilet, ou un article diffamant. Puis, le silence. L’omission peut dès lors régner : lorsqu’un étranger décédera dans des circonstances suspectes et qu’il pourrait y avoir un rapport, même ténu, avec la mouvance nationaliste, la mobilisation battra son plein. Lorsque nos proches en esprit ou en camaraderie tomberont de manière inique, ce sera le processus évoqué plus haut. L’actualité regorge d’omissions. Irak, Yougoslavie, rôle de l’immigration dans le chômage, la délinquance, notre identité ethnique, l’islam, les financiers occultes qui gouvernent le monde, les crimes du communisme, etc...

 

 

Conclusion

 

 

C’est l’ensemble de la société qui est soumise au tir de barrage de la désinformation : écoles, Eglise, médias, enseignement de l’histoire, etc... Il serait trop long dans le présent article de détailler chaque dimension de notre société affectée par ce phénomène . Nous y reviendrons par le biais d’une analyse en profondeur et d’exemples concrets, tant au niveau belge qu’international, dans de prochains numéros du Bastion. La désinformation dans la démocratie bourgeoise de cette fin de XXème siècle est une mécanique implacable; elle est inconditionnellement au service de la dictature du bien-être, laquelle, pour survivre, s’est crue obligée de promouvoir de nouveaux dieux factices, antinaturels et mortifères : l’égalité, le profit comme fin en soi et la société multiculturelle, autant de créations éphémères qui ne dureront que quelques décennies au mieux mais auxquelles nous sommes confrontés et contre lesquelles il nous faut lutter de toutes nos forces.

 

Robert ERVIN

(Bastion n°27 d' octobre 1998)

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