PRL : le virage gauchiste
Il paraît loin le temps où le discours officiel du PRL (Parti Ratissant Large) était relativement soucieux de notre identité. C’était il y a dix ans où des Vandenhaute et des Draps, larrons en vue de ce parti, s’affirmaient assez nationaliste, ou à tout le moins contre l’immigration non-européenne débridée. Souvenons-nous de leur tract ! Aujourd’hui, Michel non seulement brade la nationalité belge mais en plus accepte que des étrangers non européens, dont l’allégeance demeurera viscérale à leur patrie d’origine, puissent voter aux élections communales et donc influer sur l’avenir des autochtones. Ce qui n’était qu’une lubie cosomopolite du PTB est devenu la règle d’or du discours PRL en matière d’immigration.
Puisqu’il est bien connu qu’il n’existe plus de journalistes dignes de ce nom dans notre pays, aucun d’entre eux n’a relevé le mépris incroyable des libéraux pour la volonté du peuple. En effet, à l’occasion d’une millième conférence de presse médiatisée présentant le ixième rapport des commissions internes du PRL, ce dernier citait les chiffres d’un sondage scientifique commandé par le parti lui-même sur le comportement et les idées des Wallons. 70 % des Wallons, pouvait-on constater, sont opposés au droit de vote pour les non-Européens. Le PRL décide malgré tout, d’appuyer de toutes ses forces et de tout ce qui lui reste d’âme, les entourloupes électoralistes de la majorité. Le PRL est contre les peines incompressibles. 89 % des Wallons sont pour ! Les libéraux ont voté l’abolition de la peine de mort; plus de la moitié des Wallons est pour le rétablissement de la peine capitale. C’est donc clair, et les sympathisants PRL n’auront pas l’indécence de crier : nous ne savions pas ! Le Petit Michel Illustré - c’est-à-dire le programme du PRL - ne traite d’ailleurs jamais de la nation, du peuple, de l’identité.
Et pour ceux qui persistent à croire que la trahison n’est pas consommée, il suffit d’entendre les roucoulements des costumes-cravates disciples de Blair à l’égard du Parti Socialiste. La coalition est décidée. Les fossoyeurs de notre identité ethnique frayent avec les maffiosis roses perclus d’affaires d’argent et de moeurs. Beau gouvernement en perspective !
Dernier exemple de conversion au marxisme et au gauchisme : les prises de position du PRL pour une réforme de l’enseignement valent leur pesant de surprises : l’inégalité sociale étant à la base de l’échec scolaire, il faut déployer de nouveaux moyens pour éliminer cette inégalité première. En cette fin de XXème siècle, l’analyse marxiste des rapports sociaux fait en retour en force...par le biais du programme PRL!! Allez ! Courage, Louis ! Bientôt une coalition avec le PTB ?
Robert Ervin
(Bastion n°27 d'octobre 1998)