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Le billet d'humeur de Charles Magne

Une leçon de démographie (1)

Les membres de la caste au pouvoir aiment à nous donner des leçons de démocratie. A les entendre, nous – les patriotes résistants - serions des liberticides, juste bons à une prompte mort civile. N’est-il pas piquant d’entendre nos tartuffes professionnels s’époumoner sur la menace que nous ferions peser sur les libertés publiques ? Ceci, au moment précis où ils adoptent force lois instituant le délit d’opinion et projettent de supprimer la constitution par de vils artifices. Leçon pour leçon, nous préférerons celle que nous inspire la démographie. Sans elle, il n’y a pas d’anticipation rationnelle des futurs possibles et il n’est pas d’action politique digne de ce nom.

Or, la leçon démographique ne plaît pas à nos gouvernants. Ce qu’elle enseigne n’est pas conforme à la vision du monde qu’ils veulent nous dicter. Elle éclaire, en effet, d’une lumière trop vive certains faits sociaux qu’ils entendent cacher au bon peuple. Elle dit, par exemple, que les Belges de souche seront évincés de leur territoire, si rien n’est fait, en moins de cinquante ans. Et que, bien avant ce terme, les régimes sociaux par répartition imploseront. Cette science est à ce point dérangeante qu’il est devenu impossible de se procurer des statistiques sur le taux de fécondité des allochtones ou sur leur ‘’contribution’’ à la criminalité. Bien plus, il est désormais interdit d’établir de tels rapprochements. Comme aux plus belles heures de l’Union-Soviétique, la simple recherche de la vérité est devenue un délit.

Heureusement pour l’humanité, les faits sociaux sont têtus et il vient un jour où la langue de bois des politiciens corrompus s’épuise à les dissimuler. En matière démographique, les faits sont, en quelque sorte, doublement têtus. Si le nombre des naissances d’une année N est connu, les projections sur l’année N + 20 (vingt ans plus tard) sont quasi certaines – sauf attentat islamiste nucléaire imprévu. La donne est tangible : il n’est pas possible d’ajouter de nouveau-nés, là où il n’y en a pas eus. Ce qui semble être une lapalissade déroule ses conséquences pour l’avenir. Ainsi, lorsque le déficit démographique se creuse de manière durable, il n’est pas possible de le rattraper dans l’immédiat. De fait, le déficit des naissances européennes, au cours des trois dernières décennies, se traduira irrémédiablement par une diminution de la population de jeunes adultes dans la période 2005-2035. Et, corollairement, par l’augmentation du pourcentage des personnes âgées.

L’Europe du XXIe siècle connaîtra un phénomène sans précédent dans son histoire : l’inversion de la pyramide des âges. En Belgique, la part des gens de plus de soixante ans ne cessera d’augmenter. Elle représentera presque 40% de la population totale à l’horizon 2050. S’imaginer que cela se passera sans douleur ni transformation sociale radicale relève de la philosophie de l’autruche. On le voit bien avec les pensions. A ce jour, pour bénéficier d’une pension à 70%, à soixante-cinq ans, il faut prélever environ 18% du revenu des actifs. En 2050, il faudra en prélever 45%. Si l’on ajoute à ces 45% les autres prélèvements sociaux, les impôts et les taxes, il faudrait confisquer plus de 85% du revenu des salariés pour conserver le système social actuel. A moins de réduire les salariés en esclavage[i], cela ne sera pas.

Parallèlement à son vieillissement, la population européenne diminuera constamment. Selon une étude réalisée par la Commission Européenne, tous les pays de l’Union auront perdu entre 50 et 55% de leur population à la fin du siècle[ii]. Ce qui voudrait dire qu’il resterait entre 4,5 et 5 millions de Belges aux alentours de 2090. Cette prévision est, même, optimiste. Avec un taux actuel de fécondité de 1,53[iii] enfant par femme[iv], la population Belge diminue mécaniquement de 28% à chaque génération. Ce qui devrait, en 2100, amener la Belgique plus près des 4 millions d’habitants (de souche ?) que des 5. D’autant plus que, lorsque les systèmes sociaux auront implosé, le taux de mortalité des plus de soixante ans remontera inexorablement – faute de moyens pour leur assurer des soins médicaux de qualité.

Face à ce suicide collectif annoncé, tous nos gouvernants n’ont eu qu’une seule solution à nous imposer : l’immigration. Or celle-ci ne résoudra rien. Au contraire, elle accentuera tous les maux dont nous souffrons. Si l’on prend, par exemple, le problème des pensions, il faut se rendre compte que l’immigration aggravera la situation. Pour rééquilibrer la pyramide des âges, il faudrait importer l’équivalent du déficit démographique constaté chaque année. Par exemple : 40.000 adolescents nés en 1987, 48.000 enfants nés en 1993[v] et non accueillir des adultes qui viendront, à leur tour, s’ajouter aux tranches d’âge vieillissantes – même s’ils conçoivent rapidement des enfants sur notre sol.

Le sauvetage de notre système de pension par les immigrés n’est envisageable que s’ils travaillent et se transforment en cotisants. Or, c’est un secret pour personne, seule une infime minorité d’entre eux aboutit dans les circuits de l’économie légale. La majorité rejoint directement le système social ou travaille au noir. A ce sujet, on aimerait avoir des données actuelles et précises. Mais, c’est un secret d’Etat mieux gardé que le nombre de concubines du gros vizir. On peut, toutefois, extrapoler les données françaises. En France, sur 100 nouveaux arrivants seulement 5 intègrent le système économique légal[vi]. Soit, un rebut social de 95% - on frise l’exploit statistique. Il faut aussi noter que dans l’hypothèse idéale où 100% des immigrés travailleraient, cela ne suffirait pas davantage à assurer la pérennité de nos pensions. Il faudrait, en effet, pour cela qu’ils offrent le même échantillon sociologique que les Belges de souche. C’est-à-dire qu’il y est parmi eux autant d’informaticiens, d’agriculteurs, de chirurgiens, de physiciens nucléaires, de boulangers. Or ces populations sont illettrées, voire analphabètes. Elles ne sont donc pas, structurellement, en mesure de prendre en charge les hauts niveaux de pensions d’Européens créateurs de richesses. Il est vrai que le but visé par le système n’est pas de faire de ces masses importées du tiers-monde des travailleurs, mais des futurs électeurs dociles. De ce point de vue, les immigrants jouent pleinement le rôle attendu par nos gouvernants. Progressivement, ils évincent l’électeur gaulois récalcitrant.

Pour bien appréhender la dynamique de substitution de population à l’œuvre, il faut se livrer à quelques calculs arithmétiques. Afin d’en faciliter la compréhension, on les simplifiera au maximum. La première des données à prendre en considération est celle du taux de fécondité par femme. Il est évident que si un groupe ethnique se reproduit en plus grand nombre qu’un autre[vii], il le supplantera. Officiellement, on a vu que ce chiffre était de 1,53 en Belgique. Cependant ce chiffre est erroné. Il intègre, de manière trompeuse, le taux de fécondité des immigrés présents sur notre territoire. Il ne donne pas le taux réel des femmes belges de souche. Celui-ci se situe probablement autour de 1,35, comme dans tous les autres pays européens où le taux de fécondité n’est pas altéré par celui des immigrés. En étant généreux, on peut l’estimer à 1,4. Pour les femmes d’origine turque vivant en Belgique, il est environ de 6,3.[viii] L’écart est considérable. A première vue, il indique qu’une Belge de souche – à tendance constante – aura 2 petits enfants (1,4² = 1,96) et une immigrée turque 40 (6,3² = 39,69). Hélas la situation est encore pire qu’elle n’y paraît. Effectivement, il faut ajouter à ces données : la vitesse de reproduction. C’est un fait patent dans le règne animal : les lapins se multiplient plus rapidement et en plus grand nombre que les éléphants. Les premiers pullulent et peuvent submerger un continent en quelques années. Les seconds sont en voie d’extinction.

Si nous comparons notre vitesse de reproduction à celle des immigrés, nous tenons le rôle des pachydermes de la fable démographique. Une fois ces données comprises, on peut anticiper - sur deux générations - la séquence de reproduction d’une Belge de souche et celle d’une immigrée turque. Comme on l’a vu, la Belge de souche a un taux de fécondité de 1,4 enfant. Oui ! Mais, elle ne parvient à la réalisation de ce taux qu’à l’âge de 30 ans en moyenne. Ce qui signifie qu’il faut attendre 60 ans pour que tous ses petits enfants soient nés. En supposant que son 1,4 enfant ait survécu, sa descendance en 2063 – si on part de 2003 – sera donc de 1,4 + 1,4² = 3,36[ix]. Une immigrée d’origine turque, dans la même séquence, aura donné plus de descendants, plus tôt, car elle aura ses 6,3 rejetons dès l’âge de 27 ans. Ceux-ci vont se marier au ¾ avec des conjoints venant de Turquie. Conjoints qu’il faut ajouter à la croissance du stock d’allogènes et assimiler à des enfants non reproducteurs. En 2057, (si on part aussi de 2003) sa descendance totale sera donc de 6,3 + 6,3² + ¾ (6,3) + ¾ (6,3)² = 80,4.

La différence astronomique qui sépare les deux descendances (3,3 enfants d’un côté et 80 de l’autre) a de quoi surprendre. Pourtant, elle est exacte. Il n’est donc pas surprenant de constater qu’entre 1965 et 1995 la population turque de Belgique a été multipliée par 1000. Qui dit mieux ? Omar Michel peut dormir tranquille, il ne sera même pas nécessaire de faire adhérer la Turquie pour évincer les Belges réfractaires. Du moins, si rien ne change. Le mois prochain nous verrons, comment il est encore possible d’éviter les larmes, le sang et les ruines fumantes qui résulteraient, inévitablement, d’un tel bouleversement démographique combiné à l’effondrement de notre système de protection sociale.

Charles Magne



[i] Rassurez-vous braves gens, les apparatchiks du régime s’y emploient chaque jour.

[ii] A l’exception de l’Irlande et si la tendance actuelle se poursuit. 

[iii] Source : Conseil de l’Europe.

A Alors que le renouvellement des générations exige un taux de fécondité de 2,1.

[v] Chiffres purement théoriques.

[vi] Selon l’INED et l’OMI, l’Institut National des Etudes Démographiques et l’Office des migrations.

[vii] Nous tenons à déclarer solennellement qu’il ne s’agit pas, ici, d’une prise de position raciste. D’ailleurs, en bon citoyen nous nous soumettons aux rigueurs de la loi et à la jurisprudence des tribunaux visant à embrigader la recherche scientifique. Aussi admettons-nous le principe selon lequel les pseudo-races n’existent pas.

[viii] Dernière statistique officiellement publiée en 1995.

[ix] Dans les faits, les données sont un peu plus complexes.

 

(Bastion n°68 de février 2003)

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