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LA MARCHE VERS LA DICTATURE

Comme vous pouvez le voir , les campagnes anti-fascistes battent leur plein. Sans même savoir quelles sont réellement nos opinions, ils nous taxent de fascisme et de nazisme.

C’est ce qu’on appelle la « reductio ad hitlerum ». C’est bien pratique pour éviter tout débat. On disqualifie l’adversaire par des attaques « ad hominem »: très efficace pour annihiler l’adversaire! La technique est connue depuis longtemps.

Depuis si longtemps que ces thuriféraires de la « libre pensée » et du « libre-examen » ne peuvent l’ignorer. Ils se prétendent démocrates et adeptes de la liberté d’expression, mais la seule démocratie qu’ils acceptent est celle dont ils contrôlent les rouages, et les seules opinions qu’ils tolèrent, sont celles qu’ils professent.

Leur prétendue tolérance ne s’applique en fait qu’aux domaines qui sont sans importance pour eux.

Dernière manipulation en date, ce soi-disant complot au sein de l’armée. Une bonne façon d’effrayer les paisibles citoyens avec de prétendus attentats en préparation.

L’enquête a duré deux ans et a abouti opportunément en pleine campagne électorale, alors que l’on prédit une montée tellement redoutée de « l’extrême-droite ».

Le responsable du groupe « Bloed, Bodem, Eer en Trouw est un premier soldat ». Les cibles seraient, aux dernières nouvelles Filip Dewinter, homme fort du Vlaams Belang anversois, et Abou Jahjah, l’activiste pro-palestinien. On aurait trouvé un beau stock d’armes – mais aucune volée à l’armée – une bombinette artisanale et surtout de la littérature néo-nazie. A voir le peu de précautions qu’ils prenaient, ce groupe ne devait pas être très dangereux…D’ailleurs, s’il l’avaient été, ils auraient été arrêtés beaucoup plus tôt, et pas après une enquête qui a opportunément traîné en longueur.

L’exploitation médiatique a été immédiate: des amalgames scandaleux ont été pratiqués, d’autres anciens militaires ont été mis dans le même sac: Hervé van Laethem et … votre serviteur. Assimilés à des terroristes ! Rien que cela...

Entendons-nous bien: je n’ai pas de sympathies nazies et je condamne la violence politique, et en particulier le terrorisme. Que ce soit clair, je suis un démocrate et un légaliste.

Comme pour la loi sur les armes, le gouvernement a immédiatement embrayé pour pousser en avant une nouvelle loi liberticide « pour lutter contre le terrorisme ».

Il y est question d’y instaurer la « responsabilité collective » : être membre ou sympathisant devient punissable même sans participation. On prévoit des « enquêtes pro-actives » (spontanées et sans indices préalables). Enfin, ce sera la fin du contrôle judiciaire sur les enquêtes. Bref, un pas de plus vers un Etat policier et totalitaire.

Il faut toujours de bon prétextes pour faire passer ce type de loi. Mais, on ne fait jamais marche arrière.

Qui peut encore croire à un coup d’Etat, dans un pays comme la Belgique?

Imaginons ce qui vient de se passer en Thaïlande? L’armée place ses chars (ce qu’il en reste) à tous les endroits stratégiques du pays. La police prend possession de la radio et de la télévision. On proclame la loi martiale…(qui n’existe pas en Belgique)…

Il faudrait évidemment que l’armée et la police acceptent…Ce qui est plus que douteux.

Un tel coup d’Etat ne durerait pas quarante-huit heures. Ce serait la grève générale. Le pays serait paralysé. Les forces de l’Otan interviendraient et les putschistes tout penauds devraient se laisser arrêter.

En fait, ce scénario est totalement irréaliste. Pour mettre en place une véritable dictature, il faut le faire discrètement. Sinon, la population va résister, descendre dans la rue. C’est pourquoi, on jette en pâture à l’opinion quelques nazillons, et pendant que celle-ci s’en émeut, on resserre le contrôle de l’Etat sur l’ensemble de la société. Notamment grâce à la complicité des médias subventionnés.

La clique des politiciens installés contrôle en fait toute la société. Ils ont tout politisé. Ils se transmettent le pouvoir de père en fils. Ils s’autoproclament propriétaires de la légitimité démocratique et annihilent leurs adversaires en les traitant de nazis.

François-Xavier Robert

 

 

(Bastion n°103 d'Octobre 2006)

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