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EMPLOI

 

Nous avons vu dans le Bastion N°79 que l’immigration était une mauvaise chose pour l’emploi: on augmente le nombre de personnes qui se partagent le gâteau sans augmenter la taille de celui-ci.

Mais le FNB n’est pas obsédé par l’immigration: il y a d’autres problèmes graves dans le domaine de l’emploi, qui ont été causés par la politique de nos gouvernants.

L’emploi est un problème économique. Il y a deux sortes de travailleurs, les « entrepreneurs » au sens de Schumpeter, (industriels, producteurs de biens ou de services, commerçants, indépendants…) qui sont susceptibles d’engager des salariés, et les salariés eux-mêmes.

Lorsqu’un entrepreneur décide de se lancer dans une activité économique, il prend un risque. Non seulement il se jette à l’eau professionnellement, mais en plus, il risque son capital ou celui d’autrui.

Tout le monde sait qu’une activité économique constitue toujours un risque non négligeable. Et tout investisseur cherche toujours à réduire ce risque au maximum. C’est normal. Si le risque est trop grand, on renoncera…

Une manière efficace de réduire les risques est de recourir à des assurances ou de répartir le risque sur un grand nombre de cas.

Lorsqu’un employeur décide d’embaucher, il prend incontestablement un risque important. Surtout dans un pays comme la Belgique où le coût du travail (salaire net, impôts et charges sociales) est parmi les plus élevés au monde.

Recruter un salarié qui ne convient pas, qui tombe malade, qui doit accoucher, que l’on doit licencier, génère des coûts importants, parfois insupportables pour l’employeur. Ce genre de problème peut mettre un employeur gravement en difficulté, voire l’acculer à la faillite.

Ce risque est tellement important que beaucoup d’entrepreneurs décident de ne pas recruter: ils limitent certes leurs chances de croissance et leurs perspectives de profit, mais ils limitent aussi leur risque.

Enfin, les gouvernements successifs ont accru le risque de l’employeur par des règles protectrices des salariés. L’employeur potentiel est soumis à une réglementation sociale tellement complexe et contraignante qu’il n’a souvent plus envie d’embaucher. Non seulement il doit supporter les coûts d’un secrétariat social, mais il risque de commettre des erreurs juridiques qui peuvent lui coûter cher. Enfin, c’est lui qui supporte une série de risques: congés maladie ou de maternité, préavis Etc...

Dans un pays où les perspectives de bénéfices sont réduits par un taux d’imposition élevé, la tentation de prendre des risques s’en trouve réduite d’autant.

Beaucoup d’employeurs potentiels renoncent donc à embaucher. Ils limitent d’autant la croissance de notre économie et les perspectives de réduire le chômage.

Voilà pour le constat.

Que faire?

Les libéraux proposent une déréglementation du travail et la suppression de nombreuses mesures de progrès social.

Ce n’est pas l’avis du FNB.

Ce n’est pas en reportant les risques de la vie sur les salariés que l’ont résout le problème: des salariés insécurisés restreignent leur consommation et l’économie faiblit. De plus, c’est inacceptable sur le plan social.

La solution est bien sûr de collectiviser les risques sociaux. De les répartir sur un grand nombre de cas, comme les assurances.

Pourquoi un employeur doit-il être à la merci d’une grossesse d’une de ses salariées?

Pourquoi un employeur doit-il supporter le risque de maladie de ceux à qui il fournit du travail ?

Pourquoi doit-il supporter les coûts importants de la paperasse générée par un salarié?

Un médecin s’intéresse à la médecine, pas à l’administration, un commerçant à ses affaires, pas à remplir des papiers pour ses salariés, un plombier n’a pas l’esprit à remplir des formulaires et à suivre les évolutions d’une législation sociale particulièrement complexe. D’ailleurs, ces contraintes administratives ne constituent-elles pas un réel impôt en nature?

La solution est bien entendu de socialiser un maximum de risques sociaux, de les faire supporter par la collectivité et non plus par chaque employeur isolément. De répartir le risque sur l’ensemble de la société et non de le laisser supporter par le seul employeur. L’entrepreneur court déjà suffisamment de risques économiques, déchargeons-le des risques sociaux!

Cela coûtera cher? Non. Parce que cela générera de l’emploi et de l’activité économique supplémentaire, qui contre-balanceront largement les coûts de ces mesures. Non, parce qu’une bonne assurance vaut mieux que prendre des risques qui peuvent vous mettre sur la paille…

François-Xavier ROBERT

 

 

 

(Bastion n°81 de mai 2004)

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