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Contre les naturalisations factices
NON AUX BELGES DE PAPIER !

 

Une nationalité acquise sans intégration,
sans accord avec la nation, est un crime contre la nation

 

"La nation est un plébiscite de tous les jours"
Ernest Renan

Le gouvernement s'apprête à faciliter radicalement l'acquisition de la nationalité belge. Selon l'avant-projet de loi adopté par le Conseil des Ministres du 17 novembre 1999, tout étranger, âgé de 18 ans au moins, résidant depuis sept ans en Belgique pourra acquérir AUTOMATIQUEMENT la nationalité belge par une simple déclaration devant l'officier de l'état civil de la commune. S'il réside depuis TROIS ans en Belgique, il peut demander sa naturalisation au Parlement. Le Parquet ne dispose que d'un mois pour émettre une opposition ou un avis (pour le Parlement).

La volonté d'intégration prévue par notre code actuel ne sera plus exigée. Il ne sera donc plus nécessaire de parler une de nos langues nationales, ni d'adopter nos mœurs pour devenir Belge.

Ce projet aberrant, qui limite l'ancienne naturalisation à une simple formalité, réduit la communauté nationale à un ensemble de résidents, et dévalorise l'idée même de nationalité.

La nationalité belge est pourtant déjà très accessible: de 1985 à 1997, 308.020 étrangers l'ont acquise; dont 31.678 dans la seule année 1997, parmi lesquels seulement 3.367 ressortissants de l'Union Européenne, ceux-ci se satisfont en effet de leur statut de citoyen européen. Actuellement, les étrangers, nés en Belgique, deviennent belges par attribution (automatique) ou déclaration (demande). Les étrangers nés hors de Belgique, quant à eux peuvent devenir Belges par naturalisation (accordée sur dossier par la Chambre), ceux-ci ont introduit lors de la session 96-97 15.233 demandes d’obtention de la nationalité belge. 10.167 de celles-ci ont donné lieu à un accord, 2.085 à un ajournements et seulement 813 à un rejet.

Une nationalité obtenue sur simple demande sera dévalorisée, méprisée : les autres nations, y compris celles d'où vient l'immigration, ne s'abaissent pas à ce point !

Selon le droit international, "la nationalité est un lien juridique ayant à sa base un fait social de rattachement, une solidarité effective d'existence, d'intérêts, de sentiments".

Pour être naturalisé, un étranger né hors du territoire national doit remplir des conditions assurant l'Etat de son attachement réel au pays dont il veut devenir le citoyen.

En France, où la législation est considérée comme très libérale, pour être naturalisé, le postulant doit, entre autres conditions, justifier "de son assimilation à la communauté française, notamment par une connaissance suffisante, selon sa condition, de la langue française".

En Suisse, le 12/9/98, la commune d'Emmen vient d'innover : ce sont les citoyens de la ville et non plus le conseil municipal qui, par un vote, décident des naturalisations. Lescandidats à la naturalisation sont préalablement triés: ils doivent habiter le pays depuis au moins douze ans, parler l'allemand, être bien intégrés et aucun fait ne peut jouer en leur défaveur.

En Allemagne, après un âpre débat politique qui lui a coûté la perte de plusieurs élections et celle de la majorité au Bundesrat, la coalition rouge-verte de Schröder a décidé de passer, le 1/1/2000, du droit du sang au droit du sol. Pour être naturalisé, l'étranger né hors d'Allemagne devra résider dans le pays depuis huit ans, connaître l'allemand (la Bavière veut en outre qu'il l'écrive), ne pas avoir au casier judiciaire des peines excédant neuf mois et être capable de subvenir à ses propres besoins et à ceux de sa famille.

Aux Etats-Unis, pays d'immigration où l'autochtone indien a été écrasé et massacré, la naturalisation est un droit. Mais le postulant doit parler et écrire l'anglais, faire preuve de son acculturation, de connaissances historiques et politiques et démontrer la qualité de ses motivations. En outre, né en dehors des Etats-Unis, il ne pourra jamais en devenir le président.

Les pays arabes exigent la connaissance de la langue arabe et parfois même l'appartenance à la confession islamique.

 

Le paragraphe 2 de l'article 9 du code de la la nationalité marocaine permet d'en juger la sévérité. (voir encart)

Ainsi, par exemple, le jeune dont le père est un Turc né au Maroc pourra demander à opter pour la nationalité marocaine si son père est musulman, pas s'il est chrétien.

Les Marocains, si soucieux de leur identité arabo-musulmane, comprennent aisément que, nous aussi, nous souhaitions conserver notre identité.

En retenant le seul critère de résidence comme condition de naturalisation, le gouvernement cède à la facilité, il traite l'homme comme une chose, comme une voiture qui en fonction de son âge doit ou non passer un contrôle technique, il fait de la nationalité une simple affiliation administrative. Il n'ose plus dire que les Belges ont une manière de vivre en commun qui doit rester la norme et qu'il importe que les nouveaux venus s'y conforment. Nous ne serons donc plus chez nous.

Est-ce que ce " Belge " s'exprimant exclusivement en turc fera un bon conseiller communal? Et cette " compatriote " voilée, unilingue arabe, est-elle disponible pour le marché de l'emploi?

L'étranger souhaitant résider définitivement chez nous, a fortiori s'il veut devenir belge, doit apprendre nos langues, emprunter nos mœurs et coutumes, sinon il n'immigre plus, il COLONISE. Si, légalement, il ne doit plus s'intégrer pour être citoyen, alors la fragmentation de nos villes en enclaves, où le Belge de souche est devenu un étranger sur son propre sol est légitimée. Et comme des naturalisés non intégrés, souvent binationaux, vont fatalement créer des partis ethniques ou ethniciser nos partis - déjà 30 % des élus socialistes francophones au Conseil régional bruxellois sont nés au Maghreb, ce qui est disproportionné par rapport à leur présence dans le corps électoral - les luttes politiques vont prendre une tournure ethnique ou même religieuse. Près de 40 % des membres de l'assemblée musulmane élue en décembre 1998 sont, pour la Sûreté de l'Etat, des islamistes radicaux !

Les nations, qui ne sont pas en conflit interne comme le Congo, le Nigéria ou le Soudan, se sont lentement faites sur un territoire donné. Une communauté historique faite de langues, religion, coutumes et traditions communes a émergé, chaque Etat se doit de maintenir ce précieux acquis. En ne filtrant plus les naturalisations, de nouvelles communautés culturelles vont naître - il y a déjà plus d'arabophones ou de turcophones que de germanophones - et ce sera Babel et ses discordes. La cohésion nationale est un bien invisible qui se dissipe sans bruit jusqu'au moment de la guerre civile, le pire des maux.

Il n'est pas de communauté nationale sans familiarité entre compatriotes, ni de solidarité sans liens authentiques.

En permettant l'affaiblissement du lien national, le gouvernement érode TOUS nos droits car c'est dans la Nation qu'ils s'exercent, et d'ailleurs c'est elle qui en est la matrice. L'article 13, alinea 1 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948 "Tout individu a droit à une nationalité" n'a de sens que si la nationalité donne accès à un tranquille chez soi, pas à une sorte de Yougoslavie. Et surtout, que l'on ne sape pas ce droit, sournoisement ou par bêtise, en invoquant les droits de l'Homme! Qu'une compréhension étroite, bigote, intégriste des Droits de l'Homme ne lamine pas nos droits fondamentaux !

Il est significatif que lors des débats parlementaires de 1998 sur la naturalisation, les parlementaires se soient préoccupés de lutter contre les mariages blancs (1). De même qu’il y a des mariages blancs, il y aura des nationalités blanches. Notre nationalité sera acquise par calcul plus encore qu'aujourd'hui, le mimimex belge valant facilement 5 voire 10 fois le salaire d’un travailleur dans le tiers monde. Les mariages de complaisance vont encore augmenter, les regroupements familiaux en cascade ne seront plus empêchés par la loi du 15 décembre 1980 sur le séjour des étrangers et les ayants-droit maghrébins, turcs ou autres vont nous submerger inexorablement.

Une volonté de naturalisation ne peut être confondue avec une volonté d'intégration. Une nationalité obtenue unilatéralement n'aura jamais valeur de contrat. En ne défendant, soi-disant, que l'universel, le gouvernement se croit sublime, mais estompe la notion même de notre nationalité et brouille notre identité. Les conflits ethniques vont donc inmanquablement surgir car "L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête" (Pascal).

Qui peut faire partie de la communauté nationale? A cette question essentielle touchant intimement notre souveraineté, il est sûr qu'une majorité de Belges n'apporte pas la même réponse que le gouvernement, il importe de le lui faire savoir.

Augustin

(1) Deux exemples : 

  1. Cent mariages blancs avaient été organisés par un réseau turc (DH 15/1/98)

  2. Deux Algériens avaient créé une filière de mariages blancs pour Marocains couplée à un trafic de cannabis; le mariage coûtait de 300.000 à 500.000 francs, le dixième de cette somme allait à l'époux belge complaisant. (La Libre 24/5/96).

 

Selon le code de la nationalité marocaine...

"Sauf opposition du Ministre de la Justice, conformément aux articles 26 et 27 ci-après, acquiert la nationalité marocaine, si elle déclare opter pour celle-ci, toute personne née au Maroc d'un père étranger lui-même né au Maroc, lorsque ce dernier se rattache à un pays dont la fraction majoritaire de la population est constituée par une communauté ayant pour langue l'arabe ou pour religion l'Islam et appartient à cette communauté"

(B.O. 12/9/1958, p 1492. Voir "La nationalité dans les Etats arabes" A. Belkeziz Ed. La Porte. Rabat. 1963).

(Bastion n°38 de Décembre 1999)

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