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Transformer l'église royale Sainte Marie en mosquée ?

 

Il y a plusieurs années déjà, dans un courrier, un lecteur de « La Libre Belgique »  demandait que l’église royale Sainte Marie, alors en réfection, soit cédée aux musulmans du quartier. Le responsable de la fabrique d’église avait dû rappeler que des offices religieux avaient toujours lieu dans la crypte. Le généreux lecteur n’y avait sans doute pas pensé. A moins qu’ignorant tout de la gestion des biens musulmans, il n’ait absurdement imaginé de transformer la toute proche mosquée Fatih en chapelle...

Cette fois, c’est un professeur de l’Université catholique de Louvain-la-neuve,  Philippe Van Parijs, qui veut « transformer l’église royale Sainte-Marie en mosquée » comme se plait à l’écrire sur cinq colonnes « Le Soir », organe  officieux de l’islamo-progressisme, dans son édition du 1er février 2000. De cette église, visible de nombreux points de Bruxelles, située sur le tracé royal, et dont l’architecture aurait été inspirée par Sainte-Sophie de Constantinople, ce philosophe de la justice sociale dit : « Serait-ce vraiment grave si, à plus de cinq siècles de distance, elle suivait l’exemple de son modèle et se transformait à son tour en mosquée ? Ne serait-ce pas une marque de civilisation, une expression des valeurs dont le christianisme se réclame, si cela pouvait se faire à l’extrême fin du XXe siècle d’une manière plus courtoise, plus généreuse que ce fut le cas au milieu du XVe siècle ».

Transformer les églises en mosquées, ultime expression des valeurs chrétiennes, il fallait y penser ! Et souhaiter que l’islamisation de nos contrées s’opère de manière « plus généreuse » qu’en Asie mineure, quelle litote ! (Voir encadré sur Constantinople)

On connaît la signification qu’aurait pour les musulmans ce cadeau: un aveu du renoncement à évangéliser et un triomphe pour la foi du Prophète de La Mecque! Et cela au moment où, forts de leur nombre et de leur violence, les musulmans viennent d’imposer un projet de construction de mosquée sur le parvis même de la Basilique de l’Annonciation à Nazareth, ce qui a entraîné la fermeture des églises chrétiennes de Terre sainte les 22 et 23 novembre 1999!

De plus, si cette mosquée « Sainte-Marie » devait être gérée  par des Marocains, la plupart étant de rite malékite, nous ne serions même plus autorisés à y pénétrer !

L’Etat belge a déjà offert le panorama du Caire à la théocratique Arabie saoudite qui ne tolère chez elle que le culte musulman. Il est devenu le Centre islamique et culturel du Cinquantenaire.  Allons-nous demain offrir la basilique de Koekelberg aux représentants réunis du GIA et des Talibans en Belgique ?

Qu’un Mexicain veuille transformer un temple aztèque en oratoire chrétien,  à l’instant même,  la planète entière crierait au scandale. Mais qu’à la suite du Centre d’Action Laïque (CAL),  un professeur de la très catholique université de Louvain-la-Neuve propose un tel transfert, pas la moindre protestation.  Car c’est ce CAL  qui a eu l’idée de transférer des lieux de culte chrétiens en mosquées, alors qu’en Islam, l’athée n’a même pas droit à l’existence!

Le CAL, soucieux des cultes ? Quelle comédie ! Parlons plutôt d’une suicidaire préférence musulmane fondée sur un ressentiment à l’égard des chrétiens1 .

Pour justifier le subside aux cultes, Philippe Van Parijs invoque  les « externalités positives »  des pratiques religieuses, mais ne tient aucun compte du Concordat conclu entre l’Eglise et Napoléon en compensation des biens ecclésiastiques spoliés. Il  considère  la religion comme auxiliaire du maintien de l’ordre public, mais ignore le coût de la lutte contre le terrorisme islamique. Enfin, il  ne procède pas à un examen impartial des apports éthiques de chaque culte et de leurs conséquences socio-économiques. Ce qu’un sociologue comme Max Weber avait largement abordé alors qu'il n’était pas en faveur de l’Islam.

Emmanuel Todd quant à lui a lui montré que la famille communautaire endogame, qui est la règle générale au sein du monde musulman, est l'un des types familiaux au potentiel culturel le plus faible, ce qui explique son retard de développement2. 

Suite à plusieurs enquêtes réalisées auprès des musulmans de Belgique, Ural Manço a conclu que, tant l’attachement à la Belgique, que l’absence de sentiment de discrimination ethnique, sont liés à la baisse de la religiosité des intéressés!3 Ne faudrait-il pas, dès lors, en toute logique, donner une prime à tout musulman apostat ?

Quel philosophe de la justice peut sérieusement exiger tout des uns et rien des autres, tout en ignorant la force des symboles !

Ces faits ont le mérite de la clarté. L’immigration arabo-turque nous colonise et nous remplace. Nos maîtres penseurs, considérant ce mouvement  irréversible,  estiment dès lors qu’il faut l’accompagner de manière « courtoise » et « généreuse ». Cette démission, typiquement décadente, ne fait qu'accélèrer la conquête du monde occidental par l’islam.

En pays d'Islam, l’apostasie  est sévèrement punie,  tandis que chez nous, au nom de la marée démographique,  nous devrions nous incliner.

Nos « élites » propagent un esprit défaitiste. Elles se proclament humanistes, mais ne font preuve que de laxisme et de faiblesse et nous préparent de terribles épreuves...

Augustin

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1 Patrice Dartevelle, directeur du magazine du CAL,  avant d’évoquer le suicide de l’évêque John Joseph au Pakistan suite à la condamnation à mort d’un catholique pour blasphème, ne fait-il pas cet aveu « J’hésite ordinairement à mettre l’accent sur les atteintes à la liberté d’expression et de religion qui se commettent dans les pays musulmans" dans  « Espace de libertés » de décembre 1998, p 17

2 «La diversité du monde» ; Seuil.1999.

3 « De la religiosité musulmane à l’insertion socio-économique : quel lien ? » dans « Agenda interculturel » décembre 1999.

 

(Bastion n°41 de mars  2000)

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