Pauvre
armée belge
Depuis la fin des années 50, l’armée se restructure régulièrement.
Selon nos politiciens, c’est toujours en vue d’une meilleure efficacité.
A chaque fois, on réduit les effectifs, et on promet de nouveaux moyens
financiers pour acquérir du meilleur matériel. Le problème, c’est qu’on
applique toujours le premier volet et on oublie le second.
Depuis la chute du mur de Berlin, ce phénomène s’est encore amplifié
et accéléré.
Delcroix a, par exemple, supprimé le service militaire, sans la moindre
étude préalable... Concrètement, outre la réduction des effectifs, il n’y
a plus qu’une réserve sur papier… et l’âge moyen des troupes tourne
autour de 35 ans!
La force terrestre se réduit à quatre brigades … sur papier: les écoles
ont fusionné avec les bataillons, et plus d’un tiers des unités d’active
est « sur parc ». Il ne nous reste que 128 Léopards datant de 1967!
La force aérienne n’est pas mieux lotie, avec deux wings de F-16… et
on vient de décider de dissoudre une nouvelle escadrille!
A la Marine, il ne reste que quelques navires: on « cannibalise »
les autres pour des pièces de rechange.
Notre armée n’est plus entraînée qu’aux « missions
humanitaires » et est incapable d’assurer une quelconque défense de
notre territoire. Mais, comme il fallait s’y attendre, ce gouvernement a dévoilé
une nouvelle restructuration: dissolution de la 17ième (demi)
brigade et retour des dernières troupes d’Allemagne. Mais bien sûr, on a
promis du meilleur matériel…
En attendant de recruter des
étrangers?
(Bastion n°49 de Janvier 2001)