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La catastrophe de Marcinelle  

J'ai appris par la presse, le 27 juillet, que la Ville de Charleroi refusait d'accueillir le ministre Mirko Tremaglia. 
J'ai aussitôt pris contact avec la Ville: la décision était prise, il n'y aurait pas de cérémonie officielle. Certains ont ajouté: ce n'est pas notre faute, Elio Di Rupo et Louis Michel sont intervenus, personnellement. 
J'ai fait observer au bourgmestre f.f., que Mirko Tremaglia était présent tous les ans, j'ai montré une invitation, qui lui a été adressée personnellement, en 1996, par Jacques Van Gompel lui-même! Rien à faire... 
Nous avons été obligés d'avertir le Ministre, de l'attitude de la Ville. Le Ministre a rétorqué qu'il viendrait de toutes façons, comme tous les ans, honorer la mémoire des morts. Je voudrais dire ici, un mot sur la propagande dans la presse, écrite et télévisée. On a fait dire à des mineurs italiens, devant les caméras de la télévision: "nous ne voulons pas de fascistes ici !". Mais dès qu'ils m'ont vu à Marcinelle, ils sont venus vers moi, ils ont réclamé les livrets de commémoration, que le CTIM avait fait imprimer pour ce 45e anniversaire. Ces mineurs ne savaient pas de quels "fascistes" il était question, ni qu'un ministre italien venait leur rendre hommage ! Or, tous les mineurs connaissent bien Tremaglia, depuis 45 ans ! 
La RTBF a pris au piège, ces braves gens. Ils sont venus à la cérémonie, à la réception, ils ont serré la main du ministre: où était alors, la RTBF? En fait, ces mineurs ne s'occupent pas de politique: on nous accuse d'avoir "politisé" la cérémonie, mais ce sont les médias belges qui l'ont fait ! 

Di Rupo n'est pas un Italien: il a trahi l'Italie, il a trahi la mémoire des 136 mineurs morts dans la mine!

Savez-vous que la Ville de Charleroi, a interdit à la police communale de prêter assistance et protection au Ministre Tremaglia ?! Nous devons donc remercier la police fédérale, l'ex-gendarmerie, qui a mis à notre disposition des motards et des agents en civil. Car la FGTB et le PTB avaient annoncé une "grande manifestation" contre le ministre Tremaglia. 

Les manifestants en question, une cinquantaine, portaient un badge "antifasciste", cousu main par la FGTB. La plupart étaient des Italiens, des ouvriers de Carterpillar. Je les ai reconnus, je leur ai souvent prêté assistance. Dès qu'ils m'ont vu, ils m'ont dit: mais, Sebastiano, qu'est-ce que tu fais ici? C'est donc toi, qui amènes le ministre? Ils ont vite arraché leur badge, sauf deux hommes et une femme, du PTB, qui continuaient de crier, tout seuls: les fascistes dehors!! et qui ont été promptement évacués par la police. Les autres ont réclamé les livrets commémoratifs, et se sont joints à nous. La vraie provocation, pour moi, elle vient du Consulat d'Italie, à Charleroi. Le Consul, le Dr. Gerard Girardo Crocini, n'a pas fait son devoir, loin de là, pour ce qui est de l'accueil du ministre Tremaglia. L'Ambassadeur et le Consul avaient loué une salle communale. L'association des mineurs avaient fait réaliser trois banderoles, portant: Les mineurs de Marcinelle saluent Tremaglia; Tremaglia, sois le bienvenu parmi nous; et: Les Italiens de Belgique souhaitent la bienvenue au ministre Tremaglia. 

La facture était de 30.379 francs. L'Ambassadeur m'avait dit que le Consul se chargerait du placement des banderoles dans la salle. Une demi-heure avant l'arrivée du Ministre, rien n'était fait. Nous les avons alors placées nous-mêmes. Cinq minutes après, les banderoles avaient disparu, coupées en morceaux par deux employés du Consulat! Idem pour les livrets commémoratifs, forts appréciés par le Ministre. Près de 3000 livrets ont été jetés à la poubelle, par les mêmes employés du Consulat!

Le Secrétaire du Ministre, Bruno Zoratto, Secrétaire Général du CTIM, l'a constaté lui-même. Personnellement, j'ai toujours été honteux de me présenter au Consulat, qui est tout à fait politisé.

Il faut y montrer patte blanche: être communiste ou socialiste, ce qui n'est pas mon cas. J'espère que le Ministre s'en est rendu compte: il faudra que le Consul change sa façon d'être, et de traiter les Italiens dans le Monde, tous les Italiens. Cette affaire est loin d'être finie. Le personnel diplomatique italien en Belgique, devra rendre des comptes, on départagera les responsabilités. La riposte de l'Italie, doit encore venir. Il y aura un débat à la Chambre, sur les incidents de Marcinelle, dès la rentrée. C'était la première fois qu'un ministre venait rendre hommage aux mineurs morts au travail. Le Ministre a voulu avant tout honorer la mémoire des morts, les explications viendront ensuite. Il devient de plus en plus clair que la gauche déclenche des campagnes de presse, contre la droite, dans toute l'Europe, voire au-delà. La gauche est extrêmement bien organisée et coordonnée. Voyez le Sommet de Gênes: il m'a été rapporté que le Consul d'Italie à Rotterdam y a dépêché des hooligans ! La gauche européenne a organisé les provocations de Gênes. La gauche italienne tente de régler ses comptes avec nous. Il est vrai que le Parlement a voté, juste avant les vacances, le contrôle des coopératives rouges: celles-ci n'étaient ni contrôlées, ni taxées ! Imaginez que l'on contrôle ou taxe vos syndicats, vos mutuelles, vos intercommunales ! Oui, la gauche est bien organisée, au niveau européen. Il est urgent que nous fassions de même, de notre côté. Un dernier mot sur Elio Di rupo. Pour nous, les Italiens, Di Rupo n'est pas un Italien: il a trahi l'Italie, il a trahi la mémoire des 136 mineurs morts dans la mine ! Créer un incident politique, un jour pareil, c'est une honte."

Sebastiano Scandereberg.
Internet www.ctim.it

Communiqué de presse : LE FNB DÉNONCE L'ATTITUDE DES AUTORITÉS BELGES

A cause des socialistes,
les mineurs ont été obligés d'honorer à la sauvette les leurs qui ont perdu la vie au travail.

Ce 8 août dernier, le député MB devait se rendre à Marcinelle. Pour s'incliner, devant les dépouilles des mineurs belges et italiens, morts dans la mine du Bois du Cazier. Mais le 27 juillet, coup de fil de notre ami, Sebastiano Scandereberg: la Ville de Charleroi boycotte la cérémonie! Pourquoi? Parce qu'est annoncée, la venue d'un ministre italien: Mirko Tremaglia. Mirko Tremaglia était présent, en août 1956. Et toutes les années, qui ont suivi. Mais en tant que simple député, secrétaire général ou président du CTIM: le Comité Tricolore des Italiens dans le Monde, une association qui regroupe 2.000.000 d'adhérents! Aujourd'hui, Mirko Tremaglia est ministre, pour l'Alliance Nationale, dans le gouvernement de centre-droit de Silvio Berlusconi. Les socialistes wallons ont refusé de l'accueillir: "démocratie" oblige.


(Bastion n°55 de Septembre 2001)

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