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Tradition  du carnaval

Parmi les rares fêtes populaires qui auront survécues aux processus de désacralisation du XIXe et XXe siècles, il y a le carnaval. Certains s’étonneront que la procession n’ait pas encore été interdite au prétexte qu’elle n’est pas assez cosmopolite. Il y a là, manifestement, matière à légiférer. Qui sait, d’ailleurs, si le Sardanapale Michel n’y substituera pas, un jour, une muslim-pride obligatoire pour tous les Belges ? Il est vrai que les costumes ne manqueront pas : burnous et babouches pour les hommes, tchadors et burkas pour les femmes. Mais en attendant que nous défilions à l’ombre des minarets, ne gâchons pas notre plaisir et joignons nous à la ronde éternelle des peuples indo-européens. En effet, le Carnaval se rattache à nos plus anciennes traditions. A ce titre, il est essentiel. C’est-à-dire qu’il participe de cette essence sans laquelle il n’y a pas d’existence qui vaille la peine d’être vécue. Malgré une étymologie italo-latine qui renvoie au carême chrétien (Carne vale – la viande s’en va), il tire son origine des religions agrestes de nos ancêtres. Sur l’un des sites Internet consacrés à Binche[1], on peut y lire très justement : « Le Carnaval de  Binche se rattache sans aucun doute, de par son origine aux (…) fêtes païennes européennes… Ces fêtes avaient pour but essentiel de chasser le mauvais esprit, de combattre les forces du mal en faisant appel à des forces magiques au travers de la danse et au moyen de l’offrande afin d’assurer la fertilité des champs, la fécondité des femmes. C’est en quelque sorte la fête du renouveau printanier. » Sans doute était-ce là un des aspects importants du Carnaval. Mais ce n’était pas le seul. Comme de nombreuses fêtes européennes, le carnaval originel célébrait le retour de la lumière et, par elle, l’idée de l’Eternel Retour à l’Identique². Cette idée inspire notre combat politique dans la mesure où elle nous enseigne que rien n’est jamais perdu. Tout peut à nouveau se re-présenter. On remarquera, également, que le Carnaval a un caractère de mythe ouvert. Il est un rite  qui s’enracine dans les traditions locales. Le Carnaval de Binche n’est pas celui de Coblence et celui de Nice n’est pas celui de Venise. Pourtant, tous ces carnavals remplissent la même fonction. Par le déguisement, ils bouleversent temporairement les conventions sociales. Comme dans les Saturnales romaines[2] où le maître devenait esclave, le mendiant y devient roi, le fou se fait sage, le vieillard est coiffé d’un bonnet d’enfant, etc. Autrefois, ce bouleversement encadré des hiérarchies permettait à chacun de se convaincre qu’il occupait sa place dans la société. La preuve étant en quelque sorte donnée par l’absurde : l’ordre renversé débouchait sur le grotesque et le débordement frénétique – le chaos. Toutefois, il serait erroné de voir dans le Carnaval une pratique foncièrement conservatrice. Lorsque l’ordre politique devient illégitime, il retrouve toute son impertinence révolutionnaire[3]. Alors, chers amis lecteurs, laissez-vous aller à la joie d’être impertinents. Défiez les petits conformismes décadents du moment. Réappropriez-vous les costumes de vos ancêtres. Enfilez les brayes d’Ambiorix, ceignez la francisque de Charles Martel, arborez l’écu de Godefroy de Bouillon, revêtez la tunique de nos Guides. Gentes lectrices ne demeurez pas en reste : tendez l’arc des amazones, brandissez l’épée de Margot la Sage. Et, si l’envie vous prend de devenir fées, servez-vous de votre baguette magique pour faire tomber les masques et les turbans des islamophiles qui nous gouvernent. Que le peuple les voit, enfin, sous leur vrai visage et les chassent d’un… rire bruegelien.  



[2] Fête de Saturne, célébrée le 17 décembre. Elles apparaissent à Rome au IIIe siècle avant JC.

[3] La révolution prise ici comme ce qui revient sur son axe.

t.

 

(Bastion n°59 de Mars 2002)

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