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LE VOILE ISLAMIQUE

"La loi d'Allah doit être suivie avant la loi française" proclamait un imam turc en France.

En Iran: "Toute femme ne respectant pas la tenue islamique sera punie de 74 coups de fouet"

 

 

CONTROVERSE SUR RTL –TVI

Suite à une molle déclaration du ministre libéral de l’Enseignement secondaire, Pierre Hazette, « je crois qu’on va vers une interdiction du port de voile [dans les écoles]»1 , Pascal Vrebos a organisé un « Controverse » à RTL le 10 février. La représentante du PRL y a soutenu son ministre, mais ceux du PS, d’Ecolo et du PSC – qui par ailleurs défendent la parité des sexes – n’ont pas voulu remettre en cause la situation actuelle, qui laisse aux pouvoirs organisateurs le soin de régler cette question par un règlement d’ordre intérieur. Félicitons cependant la ville de Bruxelles qui interdit le port du voile dans ses écoles!

80% des téléspectateurs, qui se sont exprimé par téléphone, refusent le port du voile dans les écoles. Des sondages plus scientifiques donnent des résultats du même ordre. En France, seulement 4% des nationaux sont favorables au port du voile pour les musulmanes qui le souhaitent dans les écoles publiques, 78% y sont opposés, 18% indifférents et si l’on interroge les musulmans, seulement 22% y sont favorables2. C’est donc contre la volonté de la population, que nos représentants politiques assistent passifs à l’islamisation de notre société. Si d’aucuns plaident pour la liberté d’expression religieuse chez nous, d’autres, des pays musulmans comme la Turquie et la Tunisie, interdisent le voile dans leurs écoles ; ces deux pays sont d’ailleurs les seuls à interdire la polygamie. Et si quelques-uns acceptent de refuser toute pression prosélyte, comment les vérifier et les empêcher concrètement ?

Chez nous, depuis toujours, la femme a le visage dégagé. Pourquoi accepterions-nous que des jeunes filles d’origine étrangère soient privées de cette liberté élémentaire dans nos écoles? Suivons cet avis de Lévi-Strauss: "Une société ne peut se maintenir si elle n'est pas attachée inconditionnellement à des valeurs, lesquelles pour être inconditionnelles doivent avoir un aspect sensible qui les protège du travail de sape de la raison"3.

En même temps que le français, l’histoire et les autres matières scolaires, les jeunes musulmanes doivent apprendre nos mœurs et nos valeurs, parmi lesquelles la liberté. Et il est moins aisé qu’il n’y paraît de changer les habitudes : après le départ des Talibans et la fin de l’obligation du port de la burqa, la plupart des Afghanes n’ont pas changé leur façon de s’habiller. D’ailleurs la Convention internationale des droits de la femme, en son article 5, impose de : «Modifier les schémas et modèles de comportement socioculturels de l'homme et de la femme en vue de parvenir à l'élimination des préjugés et des pratiques coutumières

Etant donné les rapports de force politiques, Pierre Hazette, va sans doute renoncer à agir.

LES EFFETS DU VOILE ?

 

Tout ne pouvait être dit en une heure de RTL mais, à part un intervenant, Gergely, personne ne s’est interrogé sur l‘origine ou les effets du port du voile, sur ce point fondamental :

le port du voile, ici et maintenant, en Europe occidentale, dans les lieux où il est réglementé ou non, affecte-t-il les rapports entre les sexes et entre musulmans et non-musulmans ?

PROTéGER LEUR VERTU

La raison première du voile islamique est le souci de distinguer les femmes vertueuses des autres «  (…) c'est pour elles [les croyantes] le meilleur moyen de se faire connaître et de ne pas être offensées,( …)". Coran XXXIII, 59.

Selon Fatima Mernissi, le voile permettait de distinguer les femmes libres des esclaves, celles-ci subissant parfois le Ta'arrud, pratique consistant à "se poster sur le chemin d'une femme pour l'inciter à forniquer"4.

Mille sept cent ans avant l’islam, en terre polythéiste, le même problème appelait déjà la même solution comme l’atteste un article des lois assyriennes attribuées au roi Téglath Phalasar Ier (1115-1076 avant J-C) : "Les femmes mariées (...) qui sortent dans les rues n'auront pas leurs têtes découvertes. Les filles d'hommes libres (...) seront voilées (...) La prostituée ne sera pas voilée, sa tête sera découverte"5.

Protéger son honneur et la vertu de sa femme, est un souci permanent dans les sociétés traditionnelles. Au Maroc, à la question "Que ne permettrais-tu pas à ta femme de faire ?", la première réponse qu’apportent des jeunes célibataires des campagnes marocaines est :

- sortir : 24 %,

- parler aux étrangers : 24 %,

- travailler au dehors : 16 %.

Cela signifie que 64 % des sondés veulent confiner leur femme à la maison6.

Pour mettre un frein à l’escalade de la jalousie, à la volonté d’enfermement, l'article 35 du Code de statut personnel marocain prévoit même "l'autorisation pour l'épouse de rendre visite à sa famille et de la recevoir selon les normes communément acceptées".

Quoi de plus clair que ce témoignage d'une mère algérienne recherchant un fils disparu : "Jusqu'à ce jour, je n'étais jamais sortie seule de notre quartier. C'est contre la tradition. Je n'arrive pas à m'orienter. Si mon mari apprend cela, surtout l'histoire de la voilette (un militaire algérien avait découvert son visage), ce serait la perte de l'honneur familial. Il m'interdirait de quitter la maison"7.

La femme qui circule tête nue est supposée dévergondée. C'est "pour éviter les grossièretés des gamins que dans beaucoup de villes algériennes les femmes ont repris le voile" après l'indépendance de l'Algérie remarque Germaine Tillion dans « Le harem et les cousins », vérifiant ainsi le "portez le voile et vous ne serez point offensées" de la sourate XXXIII. Dans des quartiers islamisés, les femmes non-voilées sont insultées. « Le foulard aide simplement la femme à se faire respecter des hommes » dit Leila, une résidente de Bruxelles8. Le voile islamique, par l’esprit qu’il induit, est une atteinte directe à la liberté de déplacement de la femme dans nos villes.

Pour nombre de musulmans, cela ne suffit pas. Le chef des Taliban, le Mollah Omar, du temps de sa splendeur, déclarait : « De par sa nature même, la femme est un être faible et vulnérable à la tentation. Si on la laisse sortir de chez elle hors de la surveillance de proches, elle aura vite fait de se laisser entraîner sur la voie du péché par des hommes qui ne cherchent que leur plaisir »9.

PRESCRIT PAR LE CORAN

a raison la plus fréquemment invoquée devant nos tribunaux se veut noble : nous devons respecter un prescrit divin. C’est écrit dans le Coran et en voici les références : XXXIII, 59 ; XXIV, 60 ; XXIV, 31 affirme parfois leur avocat. Outre que les interprétations varient en fonction des lieux et époques, si un musulman va résider en terre infidèle, il sait qu’il ne vivra pas dans un régime de droit musulman, il doit donc en accepter les lois. Admettre, sous leur pression, des accommodements avec nos lois, ce serait renoncer à notre identité et mettre le doigt dans l’engrenage de la charia : après une concession, on en exigera une autre et finalement, les musulmans demanderont leurs propres tribunaux, – dans l’Empire ottoman, chaque confession s’organisait suivant ses propres règles, en matière civile –. Jusqu’où la charia peut-elle être appliquée ? Telle est la question posée à la civilisation musulmane aujourd’hui10. Aidons nos immigrés à adopter nos mœurs. Avec le temps, ils se rendront compte qu’il est possible de vivre sans burqa, hidjab ou tchador et nous en remercieront.

LA COUTUME

Faisant fi de nos habitudes, des jeunes filles affirment : « C’est notre coutume ». Le voile fait en effet partie des coutumes patriarcales et endogames de Turquie et du Maghreb. Ces coutumes freinent le développement de l’éducation, favorisent la stagnation sociale et expliquent, pour partie, le retard culturel des pays islamiques11. Elles entrent également en conflit avec celles des populations européennes, qui sont exogames. Dans les rues, les entrées de boîte de nuit, les entreprises etc. on note des effets ghetto et discriminants. Les viols collectifs ne datent certes pas de l’immigration musulmane, mais il se sont depuis tellement banalisés que l’on a inventé le mot « tournante ». Devrions-nous aussi suivre l’exemple du prophète Mahomet, qui prit jadis prétexte d'une farce grivoise faite par de jeunes Juifs à une Bédouine – elle fut littéralement dévoilée par un ingénieux stratagème – pour attaquer le considérable clan juif des Banou Qaynoqâ de Médine – il disposait de 700 hommes armés –, le dépouiller et l'expulser de la ville de Médine, où le Prophète avait trouvé refuge quelques années avant ?

SIGNE D'APPARTENANCE A L’ISLAM et discrimination vestimentaire

Dans l'Islam classique, ce ne sont pas les musulmans, mais les non-musulmans, qui doivent porter des signes distinctifs. Dès le VIIIième siècle, des réglementations vestimentaires sont rédigées à leur intention par les fondateurs des quatre grandes écoles juridiques musulmanes: leurs vêtements doivent être faits d'étoffes grossières, des couleurs spécifiques pour chaque religion sont prévues, le dhimmi (juif ou chrétien) devra "se distinguer par une pièce de drap jaune et une ceinture par-dessus ses vêtements" (Bat Ye’or), ces prescriptions s'ajoutent à d'autres mesures discriminatoires comme l'impôt de capitation, l'interdiction de porter des armes ou de monter à cheval. Ces prescriptions seront régulièrement rappelées jusqu'au XIXième siècle, leur non-respect étant sévèrement sanctionné.

La domination des puissances occidentales fit disparaître ces trop visibles discriminations. Aujourd’hui, elles reviennent, mais en sens inverse. Cette fois, le musulman minoritaire, hors de chez lui, se les impose ou plutôt l’impose à un groupe infériorisé, les femmes qu’il s’agit de contrôler. La marotte vestimentaire subsiste, car le musulman se définit comme membre de l’oumma et entend se distinguer et perpétuer ses mœurs. Il s’agit d’une réponse à l’angoisse d’une possible intégration. Le voile rappelle également que le non-musulman ne peut épouser une musulmane. Finesse, c'est la femme qui marque la rupture, l'auto-ségrégation. Non, elle ne peut sombrer dans l'océan d'incroyance. Etendard du marché matrimonial ethnico-religieux, le voile est l'assurance de la perpétuation de la communauté et d'une formidable expansion continuée par regroupement familial. Que ce défi soit réservé à un sexe dont il implique en même temps l'enfermement est une aubaine sémantique ! Le port du voile renforce le ghetto, qui à son tour en impose l'usage. Une sourde guérilla vestimentaire marque les frontières d’une civilisation, l’étendard d'un mode de vie flotte sur les quartiers où s'ancrent majoritairement les musulmans.

L'Occident a conquis le monde et obligé ceux qui couraient nus à se vêtir. Maintenant qu’il voudrait faire ôter le voile à ces étrangers, qui s’installent chez lui comme des colonisateurs – à l’instar de ce qu’il fit lui-même outre mer –, il est contraint de constater que Tanger s’implante à Schaerbeek et l’on ne modifie pas la société par décret. Pour interdire le voile, Mustapha Kemal avait bien plus de pouvoir que le bourgmestre de Schaerbeek ! En phase avec un monde musulman millénaire, une poussée de charia sur leur sol multiplie le hidjab (voile), ici car Allah est infiniment (pudi)bon(d).

Si, comme le rapportent les journaux – cela est peut-être strictement lié au conflit israélo-arabe et disparaîtra avec son apaisement – le port de certains signes religieux (la kippa) implique un risque d’injure verbale, voire même d’agression physique, sur notre sol, le port d’autres insignes religieux (le voile islamique) n’est alors, de facto, qu’un instrument de domination d’un groupe nombreux et intransigeant .

Le port du voile à l’école consacre de la sorte une victoire de l’intolérance. Ce dont je me doutais déjà. Je dis donc clairement non au voile islamique et à ces coutumes étrangères.

Augustin

1. « Le Soir » du 30 janvier 2002

2. « Le Monde » du 13 octobre 1994

3. De près et de loin,. Points. p 121.

4. Fatima Mernissi. Le harem politique. Le Prophète et les femmes. Albin Michel. 1987.

5. Odon Vallet. Le foulard n'est pas musulman. Le Monde, 30 janvier 99

6. Au delà de toute pudeur S. Naamane Grassour (?). Karthala. P. 95.

7. « Libération », 4 février 1998

8. Le Soir, 17-18 février 1990

9. Le Figaro,  4 février 1997

10. « La Charia et l’Occident ». L’Herne, 2001, Jean-Paul Charnay

11. Emmanuel Todd « La diversité du monde », Seuil, 1999

 

(Bastion n°60 d'Avril  2002)

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