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ISRAËL: QUEL INTérêt POUR L'EUROPE ?

 

Avant la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour des présidentielles françaises, les médias nous rebattaient quotidiennement les oreilles avec le conflit du Moyen-Orient. Cette focalisation de l’actualité sur un seul sujet n’est pas sans soulever une interrogation de fond : en quoi cette guerre lointaine concerne-t-elle le citoyen belge ? Pourquoi les médias, et nos politiciens, font-ils une fixation sur cette région du monde ? Ce n’est ni le lieu où y a le plus de morts, ni celui où se commettent les plus grandes injustices. Quels objectifs la caste au pouvoir poursuit-elle par la mobilisation des bonnes consciences ? Tenterait-elle d’importer les germes de cette guerre dans notre société ? De reproduire, en quelque sorte, chez nous une situation qui conduit à verser des larmes et du sang ?

Certes, la Belgique et l’Europe hébergent une communauté musulmane de plus en plus importante - qui dans une large majorité a pris fait et cause pour les Palestiniens - et une communauté juive influente - qui reste relativement divisée en dépit de ses sympathies pour Israël. Les Belges et les Européens ne devraient pas à avoir à prendre parti dans ce conflit comme on l’exige dans les médias bien-pensants. En la matière, nos gouvernants ne devraient avoir d’autre ligne de conduite que celle que dictent nos intérêts nationaux. La récente conversion de nos politiciens à la cause palestinienne ne doit pas abuser le contribuable qui paye leur pèlerinage sur la terre promise de Ramallah. Il y a là beaucoup d’arrière-pensées. Nos dirigeants n’ont qu’un seul but : se mettre en évidence pour récupérer les votes musulmans en Belgique. Ne nous laissons pas abuser par ces manœuvres anti-nationales. Ainsi : que d’hypocrisie à voir notre ministresse (fédérale) de la santé affirmer son intention de se rendre en Palestine pour y vérifier, toujours à nos frais, si la situation sanitaire des populations locales est satisfaisante. On aurait aimé qu’elle manifestât un zèle aussi grand pour les quartiers paupérisés de Bruxelles, de Charleroi et…. Son indifférence aux souffrances des Belges de souche disqualifie son action à l’étranger. En bon membre de l’establishment, il est fort  à parier que sa charité se limite à son portefeuille… ministériel.

Si l’on se place une perspective historique, on s’aperçoit qu’il est bien difficile de prendre parti dans cette dispute lointaine. A qui appartient la Palestine ? Historiquement, aux Juifs. Cela n’est guère discutable, l’archéologie et les récits bibliques le confirment. Depuis toujours, le peuple juif a revendiqué ses attaches à cette terre. Aussi loin que l’on puisse remonter, il y a toujours eu une présence juive en Palestine, même si celle-ci s’est trouvée fort réduite à la suite de nombreuses persécutions.

Quant aux Palestiniens, leurs droits sont moins clairement établis. Leur faible aptitude à créer une société moderne et performante, à mettre en place un état de droit, les a cantonnés dans un rôle d’éternels assistés. Sans doute ont-ils été délibérément maintenus dans ce rôle par les autres Etats arabes afin d’entretenir les germes du conflit avec Israël.

Il est difficile de se faire une idée de ce qui se passe réellement en Palestine : il est assez flagrant de voir que les médias américains, néerlandais et juifs - tels que Radio Judaïca - ont une vision fort différente de celle de nos médias subventionnés. On pourrait en conclure que les médias officiels belges et français ont pris le parti des Palestiniens. Israël aurait donc dans une large mesure perdu la bataille des médias en Belgique et en France. Mais n’est-ce pas normal, puisqu’un journaliste posait clairement à la RTBF le problème à propos des élections présidentielles françaises : « Il faudra bien que les candidats fassent clairement un choix entre les 6 millions de musulmans français et les 900.000[1] Juifs de France ». Il semble bien que le choix se soit porté sur le nombre aux dépens de l’influence !

Au regard de campagne de désinformation qui fait rage, il est impossible d’être objectif. Les malheurs des Palestiniens s’étalent brutalement sur nos écrans sans le recul nécessaire à un traitement rationnel de l’information. Comme il se doit, ces drames provoquent l’indignation des téléspectateurs. Par contre, les victimes israéliennes ne nous sont jamais montrées de cette manière. Les attentats sont traités de façon mécanique, sans faire vibrer nos sentiments par ce ton convenu et pleurnichard des journalistes officiels. Tout indique donc une manipulation, par le biais d’images fortes, visant à conduire le téléspectateur à des sentiments pro-palestiniens. Or, nous ne l’écrirons jamais assez : les souffrances sont partagées des deux côtés.

Comme toute nation, Israël a droit imprescriptible à la sécurité et à la légitime défense. Son histoire et sa géographie nous rappellent qu’il ne s’agit pas d’une sinécure. Israël fait partie du dar-al-Islam – la terre soumise par l’Islam. En effet, le calife Omar a conquis la Palestine en 638. Or une terre d’islam, pour tout musulman, doit le rester ou le redevenir quels que soient les traités conclus ou les accords passés. La menace musulmane pour Israël sera donc éternelle, il ne faut pas s’y tromper. Dès que les Israéliens baisseront la garde, les musulmans tenteront de détruire leur patrie.

Les Palestiniens ne sont pas en mesure de gagner une guerre conventionnelle, une guerre de soldats en uniforme. Ils s’attaquent à des civils avec des bombes vivantes. Quand le rapport de forces est aussi inégal, le recours au terrorisme devient un moyen de lutte armée. C’est du moins ce qu’enseigne la polémologie – la science des conflits. Ce constat sociologique ne doit pas conduire à l’approbation des techniques utilisées par les terroristes palestiniens. De fait, elles sont inacceptables. Rien ne saurait justifier que l’on s’en prenne à des civils, par définition, innocents. Le combat des Palestiniens prendrait une toute autre dimension s’il visait uniquement les militaires et les symboles du pouvoir tels que Tsahal ou les forces de police. Le massacre des innocents déshonore ceux qui le commettent..

A tous ceux qui seraient tentés de nier le droit à l’existence d’Israël, il convient de rappeler que les droits historiques des Juifs sur la Palestine s’apparentent à ceux des Serbes sur le Kosovo : c’est le berceau religieux de leurs nations respectives. Un berceau dont les musulmans se sont emparés par la force. Méfions-nous des raisonnements hasardeux qui, à l’avenir, pourraient conduire les Belges de souche à être privés de leurs droits historiques à occuper le sol de leurs ancêtres. Qu’arrivera-t-il en effet si les musulmans de Belgique déclarent que désormais certaines parties du royaume relèvent du dar-al-islam ? 

Si l’Europe veut jouer un rôle international à sa mesure - non pas jouer à la gendarmette planétaire, mais réellement défendre ses intérêts légitimes – elle doit se donner les moyens de la puissance politique. Sharon a récemment éconduit la délégation européenne qui voulait rencontrer Arafat. Son attitude démontre le peu de poids et de crédibilité de l’Union européenne. Elle n’a été rendue possible que parce que nous sommes des nains prétentieux Les USA auraient-ils été traités de la sorte ?

Sur la scène internationale, il ne sert à rien de gesticuler et de pousser des cries d’orfraie dans les cénacles onusiens. Sans volonté politique claire et cohérente, sans les moyens militaires et diplomatiques de l’imposer mieux vaut s’abstenir que de se mettre le monde à dos.  L’incohérence, la faiblesse et l’impuissance de l’Europe ne suscitent que le mépris. Il a fallu la brutalité de Sharon pour nous le rappeler. Si au moins nos dirigeants pouvaient en tirer quelque leçon pour l’avenir !

Quant aux USA, il ne fait guère de doute que la politique de Sharon les dérange. Les Américains ont un impératif besoin de l’appui des monarchies du Golfe : d’abord pour satisfaire leurs appétits pétroliers. Ensuite pour attaquer l’Irak et peut-être l’Iran. Plusieurs monarchies arabes, alliées des américains, sont d’ailleurs contestées et pourraient se voir renversées par des islamistes.

Bush Junior veut contrôler le pétrole irakien en attaquant Saddam Hussein. Son père l’avait volontairement épargné, afin de conserver un prétexte pour stationner des troupes auprès des puits de pétrole du Koweït et d’Arabie Saoudite. Junior est plus gourmand. Cependant sa gourmandise est freinée par le trublion Sharon, mal digéré par ses alliés musulmans, !

Les USA s’adonnent à un difficile numéro d’équilibriste : ils jouent avec le feu. Le pyromane Bush pourrait causer un incendie susceptible de s’étendre à l’ensemble du monde musulman : on ne serait plus très loin du conflit de civilisation prédit par Samuel Huntington. Un conflit qui s’exportera inévitablement en Europe. Et ce ne sont pas les cadeaux que nous avons faits aux Palestiniens, qui nous épargneront la colère des islamistes. 

L’Europe a, en effet, offert de nombreuses infrastructures aux Palestiniens. La plupart de celles-ci ont été détruites. Il eut mieux valu que l’Europe s’abstienne de faire ces onéreux cadeaux aux Palestiniens : quel en était notre avantage ? Qu’attendions-nous en échange, le suffrage des nouveaux électeurs musulmans ? La paix ethnique sur notre sol ? N’avons-nous pas nous-mêmes besoin d’infrastructures, chez nous ? Avons-nous trop d’argent, pour le gaspiller ainsi ? N’eut-il pas mieux valu diminuer nos impôts ? Ou renforcer notre armée et notre diplomatie ?

Une fois encore : quel est l’intérêt de l’Europe dans ce conflit ?

D’une part, on voit mal l’Europe contredire ou affronter les USA, dans l’état actuel des choses. Elle n’est même pas en état de se donner une ligne de politique étrangère claire, tiraillée entre quelques Etats qui ont des velléités d’indépendance et d’autres qui s’alignent systématiquement sur les Etats-Unis.

D’autre part, nos politiciens sont les otages des millions de musulmans qui occupent nos contrées. Leurs suffrages, leur colère ne peuvent plus être négligés par nos dirigeants : nous avons vu combien ils influencent déjà notre politique. 

L’option la plus raisonnable pour l’Union Européenne consiste, dès lors, à conserver temporairement un profil bas. Elle n’a hélas pas les moyens de mener une politique originale. Il s’imposerait d’urgence de veiller à développer les moyens indispensables, avant de prendre la moindre position. Toute autre attitude nous exposerait à de nouvelles humiliations. Hélas, il est à craindre que ces moyens nous feront encore longtemps défaut.

Les attentats perpétrés en Belgique et en Europe contre les synagogues et autres objectifs juifs sont inacceptables. Ils doivent être condamnés sans réserve car absolument  contraires à l’état de droit. Si la Belgique n’est plus un pays où la loi s’impose, elle doit le redevenir pour assurer la protection de tous. Aucun attentat, aucune dégradation n’est tolérable sur notre sol, que les auteurs soient musulmans ou Belges, que les victimes soient juives ou chrétiennes : la tolérance zéro doit être appliquée dans tous les cas.

Si l’on n’agit pas dès maintenant, ces attentats seront le signal de notre faiblesse. Les islamistes l’interpréteront comme une invite à la conquête. Ils débuteront ce conflit, que de nombreux spécialistes, comme Samuel Huntington, considèrent comme inévitable à plus ou moins long terme. En d’autres termes, il débutera plus tôt que prévu. Bien avant que nous ayons pu nous y préparer. Est-ce là ce que nous voulons ? Ces actions antisémites montrent que nombre des musulmans qui séjournent - plus ou moins légalement - sur le territoire de l’Union Européenne semblent avoir plus d’affinités avec les autres peuples de l’Umma[2] qu’avec les Européens de souche. Preuve, s’il en est, qu’il s’agit avant tout de Belges de papier, naturalisés pour la seule gloire de nos politiciens. En cas de conflit ou même de simples tensions, il ne faut pas être Madame Soleil pour prédire à quel camp ces masses musulmanes importées se rallieront. Est-il exagéré de penser qu’une cinquième colonne potentielle se trouve déjà sur notre sol ?

De quelque manière que l’on envisage le conflit entre Palestiniens et Israéliens, la conclusion reste toujours la même : lorsqu’il y a deux peuples antagoniques pour un même territoire, cela se termine toujours par la confrontation armée. Une fois cette situation matérialisée, il n’y a plus de solution satisfaisante. La nature reprend ses droits. Elle se moque, alors, des rodomontades des intellectuels et donne au plus fort le droit de survivre.

Pour éviter que le pire n’advienne chez nous, mieux vaut prévenir que guérir : il est grand temps de prendre les mesures pour éviter semblable situation sur notre sol. La seule solution réaliste – et humainement acceptable – est l’arrêt immédiat de toute immigration qui conduit à l’éclatement du pays. Quant aux Extra-Européens qui sont déjà implantés en Belgique, il n’y a guère d’alternative : ils doivent s’assimiler[3], devenir pleinement des Européens ou bien retourner chez eux. Tant qu’ils s’identifieront à une autre nation ou à une autre culture, ils ne pourront être que des invités, des hôtes temporaires. Car nul ne peut servir deux maîtres…

François-Xavier ROBERT

Avec la collaboration de Charles MAGNE

 



[1] Ce chiffre semble surestimé : il s’agirait plutôt de 700.000

[2] Communauté des musulmans

[3] S’assimiler signifie se fondre dans un ensemble au point de ne plus s’y distinguer. S’assimiler s’oppose à s’intégrer qui signifie trouver sa place, mais en conservant sa spécificité.

 

(Bastion n°61 de Mai 2002)

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