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Le billet d’humeur de Charles Magne

L’immigration qualitative

 n’est pas une alternative à 

l’immigration massive

   

Dans le vide intersidéral de la pensée unique, une nouvelle fusée à éviction[1] vient de décoller. L’histoire retiendra qu’elle a pris son envol le 22 mars 2002 de Berlin et que son décollage a été salué par la multitude des immigrationnistes peuplant la planète média. Plus sérieusement, que s’est-il passé, ce jour-là, dans l’ancienne capitale impériale ? Sous l'impulsion du chancelier rose Gerhard Schröder, le Bundesrat[2] a adopté une nouvelle législation sur l'immigration visant à favoriser l'accueil d'une main d'œuvre étrangère qualifiée pour enrayer la diminution de la population allemande.[3] Or, cette loi a été votée dans des circonstances juridiques et politiques très particulières. Sans entrer dans le détail de la constitution allemande, il faut savoir que le Bundesrat est composé de membres des gouvernements des Länder[4]  - au nombre de 16.  Chaque Land dispose de trois voix au minimum. Dans certaines matières – c’est le cas de l’immigration – le Bundesrat a le dernier mot. La gauche qui n’est pas majoritaire dans cette assemblée avait besoin, pour faire passer son projet de loi, des quatre voix du Brandebourg gouverné par une coalition SPD-CDU. Cependant, les voix d'un Land doivent s’exprimer d’un seul bloc selon la règle de l’unanimité. L’abstention d’un Land est considérée comme un vote négatif. Lors du scrutin, le président du Land, le socialiste Manfred Stolpe, a voté « oui », mais son ministre de l’intérieur, le CDU Jörg Schönbohm, a voté « non »[5]. Chacun ayant été invité à reformuler son vote, Stolpe a répété son approbation de la loi, tandis que Schönborn a déclaré « vous connaissez ma position ». Par un tour de passe-passe inconcevable en démocratie, le président de séance a, alors, estimé que le Brandebourg avait voté en faveur du texte et que la loi était adoptée. L’opposition CDU-CSU a, immédiatement, dénoncé l’inconstitutionnalité de la manœuvre et a promis de saisir la cour constitutionnelle de Karlsruhe. Elle a également demandé au Président de la République Fédérale Johannes Rau de ne pas promulguer la loi. Ce qui est frappant dans cet incident parlementaire, c’est qu’une fois encore la caste politique d’un pays européen a violé l’état de droit pour privilégier une politique de substitution de population. Dans un domaine aussi sensible que celui de l’immigration, où l’avenir d’une nation est engagé, il est patent de constater que la pratique du referendum est exclue alors qu’elle est la seule compatible avec la démocratie. Schröder a même souhaité que l’ordre du jour parlementaire soit avancé afin que la loi ne devienne pas un enjeu lors des prochaines élections législatives qui se tiendront au mois de septembre prochain. Autrement dit, à Berlin comme à Bruxelles, les ‘’démocrates’’ autoproclamés dénient au peuple le droit d’accepter ou de refuser les mesures suicidaires qu’on prend en son nom[6]. Car, il ne faut pas s’y tromper, sous le prétexte d’une immigration qualitative, c’est toujours le même plan d’éviction qui est poursuivi. N’est-il pas, en effet, révélateur que les médias européens ont salué, dans cette loi, une mesure utile de modernisation qui devrait être imitée par tous les membres de l’Union Européenne ? Edmund Stoiber[7], lui, ne s’est pas laissé abuser qui a déclaré que cette loi « ouvrait les portes à des flux migratoires incontrôlés ». Pourquoi ? D’abord parce qu’aucun quota n’est fixé. Ensuite, parce que la notion ‘’d’immigré qualifié’’ est un piège à électeurs. Selon les socialistes et le patronat allemands, cette loi était indispensable car le pays manquerait d’informaticiens mais aussi… de petites mains dans l’hôtellerie et les travaux publics. En clair, l’informaticien indien sert de cheval de Troie aux Kosovars, aux Kurdes et autres légions de Turcs destinées à la couverture de besoins conjoncturels de l’économie. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’union des socialistes et du patronat contre le peuple n’est pas contre nature. Dans les deux cas, l’intérêt à importer des allogènes est rendu systémique parce que les politiciens et les entrepreneurs espèrent tirer profit de l’arrivée massive d’immigrés sans en supporter les conséquences. Les premiers parce qu’ils ont le projet d’évincer les électeurs de souche récalcitrants à l’instauration de la dictature multiculturelle[8] et  parce qu’ils vivent dans des îlots protégés de l’insécurité ; les seconds pace qu’ils espèrent améliorer leurs résultats annuels et savent qu’en cas de retournement de conjoncture, ils pourront renvoyer les immigrés dans le système social[9]. Ajoutons que la nouvelle loi allemande s’inscrit dans un plan plus vaste, préconisé par la Commission Européenne, d’importer DIX MILLIONS d’immigrés plus ou moins qualifiés d’ici à 2010. Or, qui dit 10 millions, dit CENT MILLIONS (oui vous avez bien lu 100.000.000)[10] par le biais de la politique de regroupement familial. A la lumière de ce chiffre, on comprend mieux la réflexion de Stoiber sur les « flux incontrôlés » et l’enthousiasme des évictionnistes des médias. Un tel flot submergerait irréversiblement les 320 millions d’Européens de l’Union. La vérité c’est qu’en Europe nous ne manquons pas d’immigrés. En se promenant dans les rues des grandes villes de Belgique, de France, d’Angleterre ou d’Allemagne on aurait même plutôt l’impression que nous en avons plus qu’il ne nous en faut. Alors pourquoi en rajouter une centaine de millions ? Si ce n’est pour nous évincer ? Notons, au passage, que l’Allemagne compte déjà plus de 7 millions d’immigrés légaux et au moins un million de clandestins – soit presque autant que la population de la Belgique. L’Allemagne compte, aussi, quatre millions de chômeurs. Ne conviendrait-il pas mieux de les former pour qu’ils retrouvent un emploi dans les secteurs déficitaires ? Si la réponse paraît aller de soi, elle n’est pas simple à mettre en œuvre. Ceci pour deux raisons principales : des charges sociales excessives incitent les entreprises à employer une main-d’œuvre bon marché (des immigrés), des prestations sociales et des indemnités chômage trop élevées détournent les allocataires de métiers mal rémunérés[11] (pourquoi travailler dur quand on gagne presque autant à ne rien faire ?). Ainsi, la socialisation conduit à une impasse collective et à des cercles vicieux dans lesquels les immigrés viennent danser leur ronde. Au-delà de ces considérations purement économiques, on relèvera que l’idée d’une immigration qualitative source de bienfaits n’est qu’un sophisme porté par des esprits gauchis par cinquante ans de subversion marxiste. Dans le cas de peuples historiquement constitués, l’immigration ne vient pallier ni la dénatalité, ni la réduction de la population[12]. Aussi, pour reprendre la justification des socialistes du SPD, les immigrés ‘’qualifiés’’ ne viendront pas enrayer la diminution de la population allemande, mais remplacer ladite population. De même qu’aux Etats-Unis, les immigrés ont évincé, par le nombre et la force, la population amérindienne. Pour conclure, il faut également dire que dans la mesure où une immigration qualitative serait possible, elle reviendrait à priver les pays du tiers-monde du potentiel humain nécessaire à leur développement. Ce qui conduira inéluctablement à leur appauvrissement et au renforcement des pressions migratoires vers une Europe sans frontière. Pour ne pas être complice de cette double forfaiture, il ne peut y avoir qu’une seule politique : une immigration extra-européenne ZERO (0 !!!). C’est précisément celle que le FNB préconise.



[1] L’éviction est ici définie comme l’action destinée à substituer les populations européennes de souche par des  populations allogènes – généralement musulmanes et/ou africaine.

[2] La chambre haute du parlement allemand.

[3] Selon la justification officielle. A noter que le projet de loi avait déjà été approuvé par le Bundestag en première lecture.

[4] Les régions allemandes.

[5] Le vote aurait dû être négatif puisque aucun accord n’étant possible, ce qui équivaut à l’abstention..

[6] Le projet avorté d’accorder le vote aux étrangers en Belgique relève de la même intention.

[7] Le concurrent de Schröder et prétendant pour la CSU-CDU au poste de chancelier aux prochaines élections.

[8] Dont ils seraient les maîtres absolus pendant… quelques années.

[9] Où les coûts sont collectivisés.

[10] On estime qu’un immigré entré légalement en fait entrer dix par regroupement familial.

[11] Les salaires sont d’autant plus bas que les charges sociales sont élevées et que le niveau de qualification exigé est faible.

[12] Question décapante : qui paiera les retraites des immigrés ? Nos descendants ?

(Bastion n°61 de mai 2002)

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