Programme FNB - Le FNB - Démocratie - Insécurité - Islam - Armes -

 Armée belge - Santé  - Féret - Le Bastion - Emploi - Enseignement - Vos élus -

 

Billet d'humeur de Charles Magne

NON

 à l’adhésion de l’Union Européenne

 à la Turquie  

 

A la vitesse à laquelle notre identité culturelle se décompose, on peut, encore, s’étonner que le sommet de Copenhague ne se soit pas conclu par l’annonce de l’entrée immédiate de la Turquie dans l’Union Européenne. Pourtant, la subversion médiatique avait soigneusement préparé le terrain. Selon la bonne vieille technique de la fausse alternative, on nous avait, assuré que le choix était entre le chaos en Turquie ou son adhésion prochaine à l’Europe institutionnelle. Or, force est de constater que le séisme annoncé n’a pas eu lieu. Les islamistes ‘’modérés’’ ont continué à savourer les délices du pouvoir à Ankara. Les minarets de Sainte-Sophie n’on pas été ébranlés. Quant au taux de natalité turque, il ne s’est pas effondré et se porte toujours Allah merveille. Au point que, dans quelques années, c’est l’Europe qui adhérera à la Turquie et non l’inverse. Car, l’histoire nous l’enseigne : les peuples prolifiques soumettent, infailliblement, les peuples décadents. Aussi, est on en droit de se demander pourquoi les gouvernants européens rêvent-ils de faire sombrer notre civilisation dans les eaux du Bosphore ? Quelle est leur motivation secrète ? Certes, il existe chez eux une sorte de rage folle qui les pousse à détruire tout héritage du passé qui s’oppose à l’exercice de leur pouvoir. Mais cette raison n’est pas suffisante. Elle n’explique pas comment de nombreux leaders d’opinion, apparemment dispersés, sont parvenus à coordonner, au même instant, leur position en faveur de l’adhésion turque. Bien que l’idée d’une conspiration soit difficile à démontrer, il faut en admettre la possibilité. De fait, il ne manque pas de commanditaires pour inciter nos dirigeants à commettre une erreur fatale. Parmi eux figurent, en premier lieu, les lobbies musulmans. Financés par les pétrodollars des monarchies, ces lobbies disposent de relais puissants dans les médias et les partis actuellement au pouvoir qu’il leur suffit d’activer au bon moment. Leur but déclaré est la sujétion des européens à l’islam et, surtout, à ses zélateurs[i]. Sans aucun doute l’adhésion de la Turquie à l’Union servirait ce dessein. Elle conduirait, en effet, à l’exode de millions, voire de dizaines de millions, de turcophones vers l’Europe de l’Ouest et son paradis social. Inévitablement, cela se traduirait par toujours plus de mosquées, de charia et d’électeurs confessionnels. Le second commanditaire déclaré est l’Amérique du Nord. Celle-ci a, d’ailleurs, usé de tous les moyens ‘’diplomatiques’’ pour persuader les participants au sommet de Copenhague de l’urgence de l’adhésion turque[ii]. L’empereur Bush II a même pris son téléphone pour convaincre ses gouverneurs européens – Ben Shirak en tête – de s’adapter au rythme forcé de la marche turque. Pour expliquer l’engagement des Etats-Unis en faveur de la Turquie, les analystes ont avancé trois hypothèses : l’alliance indéfectible entre Washington et Ankara, la prochaine guerre en Irak[iii] et les intérêts pétroliers américains dans les Républiques turcophones d’Asie centrale. Il en manque, cependant, une quatrième tout aussi essentielle. Le sommet de Copenhague marque, également, la réunification du continent. Il est une sorte d’anti-Yalta qui met, de facto, un terme aux accords Roosevelt-Staline, conçus pour diviser l’Europe et l’affaiblir sur la scène internationale. Or, c’est un secret de polichinelle : les Etats-Unis ont, en partie, établi leur domination sur le monde en divisant les peuples européens. On l’a bien vu durant toute la période de la guerre froide On l’a encore mieux compris avec la guerre du Kosovo. Non seulement celle-ci a permis l’érection d’un nouvel Etat musulman en Europe, mais surtout – et c’est là l’essentiel – il a débouché sur la formation d’un véritable protectorat américain en terre slave et orthodoxe. Conséquemment, les stratèges etats-uniens poussent à la balkanisation de notre territoire, dans l’espoir qu’il en résultera une multitude de nouveaux conflits civilisationnels dont ils seront les futurs arbitres[iv]. Aussi est-ce un miracle si les plus stipendiés de nos gouvernants ne sont pas parvenus à faire admettre le principe d’un calendrier planifié de l’adhésion de la Turquie. Toutefois, il ne faut pas imaginer que l’ajournement des négociations constitue leur report aux calendes grecques. Il suffit de se référer à la déclaration finale du sommet pour se rendre compte combien elle est se veut miel et sucre pour les barbus fraîchement rasés d’Ankara : « Le conseil européen rappelle la décision qu’il a prise en 1999 à Helsinki, selon laquelle la Turquie est un pays candidat qui a vocation à rejoindre l’Union… L’Union salue la détermination du nouveau gouvernement à prendre de nouvelles mesures sur la voie des réformes… Si, en décembre 2004, le Conseil européen décide, sur la base et d’un rapport de la Commission que la Turquie satisfait aux critères politiques de Copenhague, l’Union ouvrira sans délai des négociations d’adhésion avec ce pays. Afin d’aider la Turquie sur la voie de l’adhésionl’Union augmentera considérablement son aide financière de pré-adhésion en faveur de la Turquie. » Comme on le voit, le contribuable européen se réjouira, considérablement, que ces impôts servent à financer le processus de pré-invasion. Certains s’imaginent, peut-être, que le pire a été évité à Copenhague. Rien n’est moins certain. La raison pour laquelle, les négociations ont été avancées à 2004[v], ne reposait pas sur un pari hypocrite – comme on peut le lire ici ou là – selon lequel les nouveaux Etats membres s’opposeraient à cette adhésion. Plus fondamentalement : le rapport de force n’était pas encore favorable à une telle décision. Tous les sondages l’indiquaient : une large majorité de l’opinion, allant de 59% à 70% selon les pays, s’opposait au suicide collectif décidé par les grands-maîtres de la secte islamolâtre. Autrement dit, l’opinion publique n’était  pas assez préparée. Aussi a t-on eu recours à la pratique du saucissonnage stalinien pour enfumer le peuple. Chez le père Josef, la méthode consistait à fusiller les opposants par tranches successives. Au pays d’Omar Michel, elle consiste à briser une à une les barrières psychologiques et culturelles à l’islamisation. Le premier de ces obstacles était le bon sens géographique. Or, trois semaines de propagande ont suffi à faire mentir tous les atlas et toutes les mappemondes édités depuis le XVIe siècle. Dans le plus pur style orwellien, les journalistes officiels ont resitué la Turquie en Europe. Ce qui a donné lieu à quelques navrants débats topographiques - dont la sortie de l’ancien Président Giscard d’Estaing a été le point d’orgue. Pendant qu’on y était, on aurait pu tout aussi bien discuter de la question de savoir si la terre était plane ou sphérique – après tout le coran n’affirme-t-il pas qu’elle est plate ? Les médias ont même déniché un intellectuel dévoyé qui est venu nous expliquer qu’il convenait de réinterpréter les sièges de Vienne de 1529 et de 1683 comme la tentative des Ottomans de libérer les Européens du joug impérialiste des Habsbourg.[vi] Cette analyse digne du Ministère de la vérité[vii] est aussi pertinente que le slogan imposé aux foules selon lequel « l’islam c’est la paix ». Pour notre part, nous nous n’oublierons jamais que les Turcs ont envahi Byzance en 1453 et que, bien avant, ils ont été les dignes successeurs des Fatimides en Palestine[viii]. Qu’ils massacrèrent les pèlerins chrétiens, détruisirent systématiquement les églises et maltraitèrent les populations juives ayant survécu aux persécutions de leurs prédécesseurs[ix]. La répétition des tueries perpétrées par les Turcs, décida, d’ailleurs, l'empereur de Byzance, Michel VII Doukas, à rechercher le soutien des occidentaux pour la protection de ses sujets orientaux. Ce qui conduisit, en 1095, à la première croisade. Nous n’oublierons pas davantage, que dans cette période, l’ordre des Templiers fut créé pour la protection des lieux-saints. Et que lorsque sa mission fut devenue politiquement incorrecte[x], le roi Philippe le Bel décida de le dissoudre par le subterfuge d’un procès en sorcellerie. Finalement, Jacques de Molay fut brûlé pour avoir prôné la résistance à l’islam conquérant - turc en particulier. Si nous devions partager son funeste destin sur les bûchers de la nouvelle inquisition, il nous resterait le pouvoir de l’imprécation. Aussi, prenez-garde, puissants du moment, d’épargner à vos ministricules rejetons d’être maudits jusqu’à la septième génération ! Et, laissez-nous vivre en paix dans nos frontières naturelles loin de vos turqueries et autres chimères islamophiles.



[i] Qui se chargeront un jour de répartir, à leur manière, nos richesses.

[ii] Alors qu’elle impose des visas à l’entrée des ressortissants turcs sur son territoire et prévoit leur recensement par une administration spéciale, chargée de surveiller les agissements des Moyen-orientaux sur le territoire des Etats-Unis.

[iii] Pour laquelle, l’aide militaire et logistique de la Turquie est essentielle.

[iv] Une fois que les parties en présence auront épuisé leurs ressources matérielles.

[v] Faute de calendrier institutionnel, avancer qu’elles ont été repoussées est une pire vision de l’esprit. De notre point de vue, elles ont été avancées.

[vi] Sur Europe 1, notamment.

[vii] Référence au « Miniver » décrit par Orwell dans 1984.

[viii] Fondamentalistes musulmans, qui détruisirent le Saint-Sépulcre et jugeaient indésirables la présence des Juifs et des Chrétiens en Palestine.

[ix] Est-ce pour cette raison que la conférence épiscopale européenne soutient l’adhésion de la Turquie ?

[x] Elle le devint après, la prise de Saint-Jean-d'Acre par le sultan d’Egypte al-Ashraf.

 

(Bastion n°67 de janvier 2003)

[Accueil]  [Bastion]