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  IRAK: 

POUR OU CONTRE LA GUERRE ?

La guerre aura-t-elle lieu?

Il est plus que probable que la guerre aura lieu très bientôt. Les Etats-Unis ont tellement manifesté l’intention d’attaquer l’Irak que faire marche arrière risquerait de leur faire perdre la face. De plus on ne déplace pas de tels moyens militaires, sans obtenir un résultat concret.

La seule chose qui pourrait faire reculer les Etats-Unis est leur propre intérêt: il faudrait un élément nouveau de nature à modifier radicalement l’intérêt qu’ont les Etats-Unis à attaquer l’Irak. Un tel élément est peu probable, mais pas impossible.

Actuellement, les adversaires de la guerre veulent gagner du temps: ils savent que l’été n’est pas propice à une attaque. S’ils temporisent quelques semaines, ils auront gagné.

LE vrai MOTIF: le pétrole

Il ne faut pas faire preuve de naïveté. Le motif essentiel de la crise est le contrôle des réserves de pétrole. La consommation mondiale de pétrole continue à augmenter. Il est probable que l’offre ne répondra plus à la demande, dès 2010.

L’essentiel des réserves de pétrole mondiale se situe dans les pays musulmans. Probablement quelque 80% (65% au Moyen-Orient, 7% en Afrique, 6% en ex-URSS, 2% en Extrême-Orient). L’Amérique du Nord n’en détient que 6% et l’Europe 1,8%. Il ne s’agit pas uniquement de préserver les bénéfices des compagnies pétrolières, mais de contrôler les sources d’approvisionnement, vitales pour l’économie, afin de préserver l’avenir des USA.

Mais la morale interdit de mettre la main sur les biens d’autrui: cela s’appelle du vol. Le voleur soucieux de sa réputation doit donc inventer des prétextes et ne pas avouer ses motivations.

INDéPENDANCE éNERGéTIQUE

Les économies modernes ont besoin de pétrole comme la vie a besoin d’oxygène. On peut le regretter, mais c’est un fait qui s’impose et qui n’est pas prêt de changer.

Il existe des solutions alternatives, mais elles sont insuffisantes. L’utilisation de l’hydrogène, des énergies douces, des piles à combustible… sont des substituts intéressants et qui ne doivent pas être négligés, mais tout cela est largement insuffisant.

Même en misant à fond sur la fission nucléaire (les centrales actuelles), le problème ne serait pas résolu.

Une simple augmentation du prix du pétrole met déjà nos économies en danger. Une rupture durable des approvisionnements risque de provoquer un effondrement de nos économies et la neutralisation de toutes nos forces armées.

Depuis les attentats du 11 septembre, l’Arabie Saoudite n’est plus considérée comme un partenaire fiable. Si celle-ci devait cesser de nous fournir du pétrole, l’économie occidentale connaîtrait une crise majeure.

Ce serait a fortiori le cas si les pays musulmans se donnaient le mot: le monde serait à genoux. En 2040, ils produiront 95% de la production mondiale.

L’analyse des Etats-Uniens est qu’une telle hypothèse ne peut être acceptée et qu’il faut se mettre à l’abri d’une telle menace, quelles que soient les méthodes et le prix à payer.

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(Bastion n°69 de mars 2003)

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