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  IRAK: 

POUR OU CONTRE LA GUERRE ?

 

confrontation inévitable ?

Une question essentielle pour toute prise de position relève des relations futures que nous entretiendrons avec le monde islamique.

Nous pensons que la confrontation est inévitable, si nous faisons preuve de faiblesse.

L’islam est conquérant par nature. Il entretient à l’égard de l’Occident un fort ressentiment. Il date des croisades et s’est alimenté lors de la décolonisation et s’est alimenté de notre suprématie. Le musulman respecte la force et méprise la faiblesse. Les bons sentiments sont interprétés comme un signe de faiblesse. La plupart des musulmans mettent dans le même sac, sous le nom générique de « croisés » les Européens, les Américains et les Juifs.

L’Islam se montre patient et souple à l’égard de ses adversaires quand ils sont forts. Il s’infiltre et frappe quand ils sont faibles.

Il suffit d’observer les pays où l’islam est en contact avec d’autres cultures: il y a des tensions graves, sinon des conflits. C’est ce qu’on appelle les « frontières sanglantes de l’islam ».

On objectera que l’islam est divisé, qu’il n’y a pas de nationalité islamique. Qu’il n’y a dès lors rien à craindre.

C’est faux. Il y a communauté de pensée, de culture, de destin entre les musulmans. Ils font preuve de solidarité contre l’Occident. Les musulmans d’Europe sont solidaires des autres musulmans du monde contre les Européens. L’Oumma est une réalité concrète.

Le monde musulman reste divisé: il a hérité des frontières de la décolonisation. Il reste cloisonné par la volonté de potentats locaux, souvent à la solde de l’Occident, soucieux de préserver leurs satrapies. Mais de nombreuses tentatives d’unification ont déjà eu lieu. Une nouvelle tentative pourrait réussir dans le futur.

La doctrine politique de l’islam veut qu’il y ait confrontation. Mais elle n’aura pas lieu tant que nous serons les plus forts.

Le problème est que si les Etats-Unis dominent le monde, l’Europe s’affaiblit moralement, politiquement et militairement. Si les Etats-Unis la laissent tomber, elle pourrait tomber rapidement comme un fruit mûr...

 

PORTER LE FER DANS LA PLAIE ?

Il semble évident qu’une confrontation entre l’Occident et le Monde islamique risque de radicaliser les positions. Une guerre contre l’Irak risque d’être ressentie comme telle et de provoquer une crise majeure. La question est de savoir si cette confrontation est évitable à terme ou non. Si ce conflit est inévitable, ne vaut-il pas mieux le provoquer tant que le rapport de force reste à notre avantage?

La colonisation de l’Europe se fait petit à petit. La mentalité lâche et l’inertie des Européens endorment notre peuple. Il accepte ainsi sans réagir un état de fait qui devient petit à petit irréversible.

Une crise majeure pourrait ouvrir les yeux des Européens, leur faire prendre conscience de la situation. Ne vaut-il pas mieux que cette crise se produise, tant que nos forces vitales restent suffisantes pour permettre un sursaut? Ne faut-il pas provoquer l’ennemi?

En reportant de redoutables échéances, le cancer qui nous ronge progresse, ne vaut-il pas mieux prendre le risque d’une dangereuse opération chirurgicale avant qu’il ne soit trop tard?

 

VENDUS...

Il est notoire que les Etats-Uniens achètent les gouvernements étrangers. Ils achètent des complicités et la soumission à leur politique. Ils le cachent à peine. Un budget important existe d’ailleurs pour corrompre les politiciens. Dans certains cas, et c’est plus cher, ils achètent la complicité d’un pays entier. Exemple: la Turquie. C’est d’ailleurs bien plus efficace comme politique que les confrontations et les conflits. Et cela épargne la vie de bien des GI’s.

Les Etats-Unis ont toujours montré un rapport sans complexe avec l’argent.

On peut donc légitimement s’interroger sur les prises de position pro-américaines de nombreux gouvernements européens, en rupture totale avec leur opinion publique.

Il est surprenant, et rassurant, de voir que notre gouvernement n’a pas été acheté par les Etats-Unis.

A moins qu’ils n’aient été achetés par d’autres...

 

CONCESSIONS…

La présence de populations musulmanes sur notre sol est un déterminant important de la position de la Belgique, de la France, de l’Allemagne.

Plusieurs politiciens l’ont avoué: il ne faut pas provoquer de tensions entre les communautés. Aveu de l’importance que joue désormais la masse des électeurs musulmans sur notre politique.

Il s’agit actuellement de concessions. Mais n’est-ce pas déjà le résultat d’un chantage implicite suscité par une communauté qui n’hésite pas à prendre parti, à manifester son mécontentement et à l’égard de laquelle nos gouvernants sont prêts à toutes les concessions.

Une bonne partie de la communauté juive s’en est d’ailleurs rendu compte et regrette déjà que le poids des musulmans l’emporte sur leurs intérêts.

Ceux qui admirent nos dirigeants, parce qu’ils osent défier l’impérialisme yankee, devraient s’interroger plutôt sur notre soumission spontanée à l’islam.

 

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(Bastion n°69 de mars 2003)

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