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SOLIDARITé MUSULMANE

 

La solidarité musulmane peut seule expliquer les prises de position des Maghrébins en faveur de la Palestine ou de l'Irak. Ils ne peuvent en effet évoquer sérieusement la solidarité arabe, alors que nombre d'entre eux rejettent l'arabité, et se revendiquent Berbères, de langue et de culture. Leur discours en faveur de leurs « frères » palestiniens ou irakiens ne peut donc leur être dicté que par leur seule appartenance commune à l'islam. Ils oublient ce faisant que de nombreux chrétiens vivent dans ces pays du Proche-Orient (10% de la population) et que les premiers et plus virulents activistes de la cause palestinienne furent des chrétiens comme Georges Habbache, par exemple ! Ils oublient, comme tout le monde a oublié cette très ancienne histoire.

La cause palestinienne s'est peu à peu islamisée pour prendre une tournure franchement islamiste ; d'ailleurs, les chrétiens palestiniens fuient de plus en plus leur pays devenu hostile pour eux. (lire à ce propos l'article d'Alexandre del Valle : « L'islamisation de l'Intifada ou le fondement religieux du conflit israélo-palestinien »).

L'islam a récupéré la cause palestinienne, comme il a récupéré la question irakienne, à son propre profit. Il transforme tout conflit dans lequel sont impliqués des musulmans (et non point à ce titre à l'origine !) en guerre religieuse, en djihad. Clausewitz disait que « la guerre était la continuation de la politique par d'autres moyens », en voici une belle preuve ! En l'espèce, les choses vont plus loin encore, car la guerre est récupérée et détournée de telle sorte que le conflit politique qu'elle était censée poursuivre change de nature, et, de politique, devienne religieux ! La guerre, dès lors, se mue en facteur de rassemblement des musulmans, en fédératrice de leurs mouvements, de leurs frustrations, de leurs ambitions, de leurs rêves de conquête universelle. Elle attise leur ferveur, pour ne pas dire leur fanatisme.

C'est la raison pour laquelle il ne faut pas se laisser attendrir par le spectacle des malheurs des Palestiniens ou des Irakiens, quelle que soit la justesse de certaines de leurs revendications, car ce serait entrer dans le jeu des pires tenants d'un islam radical, conquérant et brutal, qui menace les juifs « impies » et tous les autres « infidèles » de la Terre, les « judéo-croisés », comme ils disent, dont nous sommes, vous et moi, permettez-moi de vous le rappeler ! C'est tout ou rien. Il n'est malheureusement plus possible d'être à la fois pro-arabe, ou anti-sioniste, et anti-islamiste.

Les camps respectifs sont désormais déterminés de façon on ne peut plus claire : d'un côté, l'islam, de l'autre, tout le reste de l'humanité, qui devra se soumettre ou disparaître. Ce sont les musulmans eux-mêmes qui ont délibérément créé la confusion entre Arabes et musulmans, et entre musulmans « modérés » et fondamentalistes. Il n'est plus possible non plus d'être à la fois, comme on l'entend souvent dire à l'extrême gauche et même par des juifs de la Diaspora, philosémite et anti-sioniste, car l'islam n’a cure de ces distinguos d'intellectuels qu'il considère d'ailleurs décadents.

Dans une guerre, les nuances sont abolies ; on ne peut pas dire « je comprends le type qui me tire dessus, certaines de ses raisons sont bonnes et justes, mais je ne puis partager toutes ses convictions, alors je vais me contenter de le blesser... ». Se comporter de la sorte, c'est se condamner à mort. C'est une guerre que l'on nous livre, à tous, chrétiens, juifs, athées mais aussi bouddhistes, hindouistes (voir le conflit entre l'inde et le Pakistan!), animistes, etc. C’est une confrontation générale qui est commencée, et l'adversaire ne fera pas de quartier. Ne l'oublions pas. (Extrait de L’Europe face à l’Islam de Ch. Marot)

 

 

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(Bastion n°72 de juin 2003)

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