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LA Démocratie est en danger !

LA MONDIALISATION

 

La mondialisation est un phénomène qui fait beaucoup fantasmer. Mais bien peu savent exactement de quoi il s’agit.

La plupart limitent la mondialisation à ses aspects économiques et à la libéralisation des échanges commerciaux. C’est passer largement à côté du problème.

Quel mal y a-t-il à commercer avec d’autres continents? Qui veut renoncer aux kiwis de Nouvelle-Zélande ou en février aux légumes frais provenant d’Afrique du Sud? Ou encore à la plupart des matières premières, dont le pétrole, en provenance du monde entier…

Le problème n’est pas le commerce ou les relations bilatéraux entre deux états souverains, au contraire! Le vrai problème réside dans ce multilatéralisme tellement encensé par nos gouvernants. Les états abandonnent de plus en plus leur souveraineté et leurs compétences au profit d’organismes supranationaux non élus et non démocratiquement contrôlés.

Des accords contraignants sont négociés dans le plus grand secret et en l’absence de toute transparence par de prétendus experts.

Le texte des accords multilatéraux est alors transmis aux parlements nationaux qui sont priés de ratifier – ou plutôt d’entériner – sans changer une seule virgule. Ce qu’ils font sans broncher vu le rôle auquel ils ont été réduits. « Un refus nous mettrait en difficulté à l’égard des autres partenaires de l’accord » est l’argument le plus souvent invoqué pour justifier une approbation sans discussion.

D’ailleurs, que pourraient faire les parlements concernés? Les accords sont en général rédigés dans un langage

absolument abscons et semblent le plus souvent ne traiter que des aspects techniques: les grandes orientations sont implicites. Ces accords sont le plus souvent incompréhensibles, même pour un juriste moyen!

Quel pouvoir reste-t-il dans ces conditions aux nations? Souvent même pas la possibilité de dénoncer les accords ou de se retirer de l’organisation concernée: de telles clauses ne sont en général même pas prévues!

Il n’y reste pas une once de contrôle démocratique. Au contraire, les luxueux couloirs feutrés de ces organisations sont le royaume du lobbying occulte.

Des organismes comme l’OMC, la Banque Mondiale ou le FMI, pour ne citer qu’eux, sont sans doute les plus connues de ces organisations multilatérales incontrôlées.

Mais la Commission Européenne et ses rouages technocratiques, ou encore l’ONU, ne sont guère plus démocratiques.

Il est permis de s’interroger sur l’influence exercée sur les négociations discrètes qui y sont conduites, par des clubs de réflexion encore plus secrets tels que la « Commission Trilatérale », le groupe de « Bilderberg », le « World Economic Forum » ou le « CFR » (Council on Foreign Relations)… où se fréquentent dans la plus grande discrétion des responsables politiques de très haut niveau, des faiseurs d’opinion et des dirigeants de multinationales, dont le chiffre d’affaires dépasse, le plus souvent, le PIB de nombreux états européens.

Sans verser dans la paranoïa d’un grand complot, il semblerait légitime que ces réflexions, ces tractations et ces liens informels qui déterminent l’avenir du monde apparaissent au grand jour et dans la plus grande transparence. La démocratie y aurait tout à gagner. Mais ceci ne semble pas vraiment à l’ordre du jour. Au contraire. Comment peut-on encore parler de démocratie, alors que les structures étatiques ressemblent de plus en plus à des coquilles vides?

Quel est par exemple le rôle de l’oncle Sam dans ces cénacles, quand on sait que le gouvernement américain dispose officiellement d’un budget considérable pour acheter la collaboration de décideurs étrangers?

 

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(Bastion n°74 d'octobre  2003)

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