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Bientôt condamné ?

Je fais l’objet de plusieurs citations en Justice. Le texte de deux d’entre elles est publié en page 6 de ce Bastion.

Je suis assez surpris d’être poursuivi. Je n’ai jamais commis le moindre délit raciste et cela ne fut jamais, au grand jamais, mon intention!

Quand on aime son pays, quel est l’intérêt d’inciter à la haine? Provoquer du désordre, des émeutes, la révolution? C’est justement ce que nous voulons éviter! Nous faisons de la politique par les voies légales et démocratiques, exclusivement. Nous voulons éviter une guerre ethnique, ou que Bruxelles ne devienne un nouveau Sarajevo.

Je ne suis pas raciste et ce n’est pas difficile à prouver. Je dois être acquitté, parce que je suis innocent. Et je ne doute pas un instant que cela sera le cas, s’il y a une Justice en Belgique. Je comparaîtrai donc devant mes juges en toute sérénité. Je n’aurai pas d’avocat: je n’en ai pas les moyens.

Si je devais être condamné, surtout pour des textes dont je ne suis ni l’auteur, ni l’éditeur, ce serait la preuve que nous ne sommes plus en démocratie. Si je devais être victime d’une condamnation arbitraire, cela doit apparaître au grand jour. Que tout le monde sache à quoi s’en tenir: ce serait la preuve qu’il n’y a plus de liberté de penser, ni d’écrire dans notre pays. La preuve que nous sommes en dictature!

Aucune sanction, aucune menace ne me fera taire. Je ne dirai jamais le contraire de ce que je crois, même sous la menace d’une sanction, aussi lourde soit-elle. Je n’ai pourtant pas la prétention d’être infaillible, ni de détenir La Vérité. Je ne suis pas un fanatique, sinon de la Liberté et de la Démocratie, pour tous, y compris mes adversaires!

J’ai mûrement réfléchi et je continue à le faire. Je n’ai pas réponse à tout, loin de là. Je peux donc me tromper: je me remets régulièrement en question.

Si j’ai tort, qu’on me le démontre, par la discussion, par des arguments, par des faits !

J’ai toujours été ouvert à la discussion, avec tous, sans exception: communistes, islamistes ou anti-fascistes... Ouvert à toutes les idées et à toutes les contradictions, pourvu qu’elles s’expriment avec politesse et qu’elles se fondent sur des arguments.

Les idées se combattent par les idées, et les arguments par des arguments; non par des lois, par la contrainte ou la violence. Si on arrive à me démontrer que j’ai tort, je reconsidérerai mes idées et même mes engagements. Mais je doute qu’on y parvienne!

Je ne suis pas entré en politique pour les honneurs: j’y ai déjà perdu mon emploi, mon statut social et la plupart de mes relations.

Je ne suis pas entré en politique pour l’argent: j’y ai perdu mon salaire et les quelques économies que j’avais. Je paie tous les jours pour mes convictions.

Je ne suis pas entré en politique pour le pouvoir: je n’ai d’autre ambition que de servir... et je le fais essentiellement comme petite main de notre parti.

Je n’ai donc plus grand chose à perdre.

Pour me clouer le bec, il faudra me tuer.

Qu’on se le dise, je n’ai aucune intention de me suicider. Je ne suis pas dépressif, j’aime la vie et mon pays. Si on devait un jour découvrir mon cadavre, je veux qu’il y ait enquête, il ne faut pas que le dossier soit classé sans suite! Ce serait un assassinat!

En tant que militaire, je me suis toujours dit que je pourrais crever un jour, une balle dans le ventre, seul au fond d’un trou d’obus rempli d’eau glacée. Comme soldat, je m’y étais préparé mentalement.

Quand j’ai accepté de m’occuper du FNB, j’ai mûrement réfléchi. Je connais trop les servitudes et les devoirs, que pour me lancer à la légère. Je savais qu’en m’attaquant au pouvoir et à ses vaches sacrées, je pourrais être persécuté par mes adversaires.

Si nous ne sommes plus en démocratie, je serai sans doute condamné. A de la prison ferme. A payer des sommes colossales. A être privé de mes titres, honneurs, décorations et pensions. J’imagine déjà le calvaire de la cohabitation avec certains détenus. Je me représente très bien mes vieux jours, seul, dans la misère. Mais cela ne me fera pas reculer.

Mon pays en vaut la peine. Ceux que j’aime en valent la peine. La Démocratie et la Liberté en valent la peine. La civilisation européenne, fruit du travail et du génie de tous ceux qui nous ont précédés, en valent plus que largement la peine!

Lorsqu’un régime en arrive à nier et à fouler aux pieds ses propres principes, c’est qu’il est acculé, prêt à s’effondrer. Si on me condamne, c’est que nos despotes sont aux abois. Il y a donc de l’espoir!

Mais il ne faut pas se contenter de subir: il faut préparer l’avenir. Je vous demande donc de m’aider. Le combat doit pouvoir continuer sans moi, sous d’autres formes si nécessaire. Peut-être faudra-t-il se montrer plus subtil que je ne l’ai été. Aidez-moi, prenez contact avec moi: écrivez au FNB, téléphonez-moi… On a vraiment besoin de vous!

 

François-Xavier ROBERT

Secrétaire Général du FNB

 

 

 

(Bastion n°87 de février 2005)

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