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CE QUE PENSE TASLIMA NASREEN DE L’islam

 

Taslima Nasreen (ou Nasrin) est née au Pakistan (actuellement Bengladesh) en août 1962. Elle a commencé à écrire des poésies à l’âge de 15 ans, avant de créer une revue littéraire. Après des études de médecine, elle a entamé un combat pour la dignité des femmes. Elle a publié plusieurs livres qui l’on rendue célèbre. Après la publication d'un article où elle critiquait le Coran, elle a fait l'objet d'une « fatwa » émise par des mollahs. Persécutée, elle s’est réfugiée en Suède.

Taslima Nasreen est titulaire de très nombreux prix, dont:

Prix des droits de l'homme du gouvernement français, Prix de Sakharov pour la liberté de pensée du Parlement européen, Doctorat honoris causa de l’université de Gand, Prix de l'Unesco pour la promotion de la tolérance et de la non-violence et plus récemment Grand Prix Condorcet-Aron pour son engagement humaniste et son combat pour l’égalité des femmes, délivré par le Parlement de la Communauté française.

Taslima Naseen a préfacé l’intéressant livre de Ibn Warraq « Pourquoi je ne suis pas musulman » Editions L’Âge d’Homme, Lausanne, Suisse, 1999.

Nous vous livrons ici cette intéressante préface, sans coupure ni ajouts...

Nous tenons à souligner que nous sommes poursuivis en justice pour avoir écrit bien moins que cela !

 

Dans le sillage de l'affaire Rushdie, un reportage du New York Times du 27 février 1989 exprimait une crainte générale : l'ayatollah Khomeini a probablement réussi à empêcher dans ce pays la publication de livres critiques contre les musulmans et l'islam. Heureusement, cette prophétie s'est avérée sans fondement, en témoignent les écrits d'Anwer Shaikh qui lui ont valu une fatwa par les mullas du Pakistan, ou L'Invasion Islamique du Dr Robert Morey (1992). Et voici maintenant le travail courageux d'Ibn Warraq, Pourquoi je ne suis pas musulman, publié pour la première fois aux USA en 1995. Le livre de Warraq est probablement le premier de la sorte en anglais; le premier regard critique et sceptique porté aux principes majeurs de l'islam. L'ouvrage sera jugé blasphématoire par certains musulmans, et même par des chrétiens ou des israélites, étant donné qu'il dénonce toute arrogance monothéiste. Et cependant, je crois que ce travail ne vaudra à son auteur nulle fatwa, tout simplement parce qu'il ne se laisse aller à aucune insulte gratuite; au contraire, il s'est limité à des arguments intellectuels rigoureux, étayés par d'abondantes preuves textuelles contenues dans le Coran, la Tradition, les historiens musulmans et les érudits occidentaux. Les musulmans avisés, on l'espère, saisiront avec joie l'occasion qui leur est offerte de répondre aux questions posées par le scepticisme ravageur d'Ibn Warraq.

L'idée maîtresse contenue dans l'argumentation d'Ibn Warraq est énoncée avec force : le problème n'est pas simplement l'intégrisme musulman, mais l'islam lui-même1. Non seulement les médias occidentaux, desquels nous n'espérons plus guère de grands principes moraux ou de courage, mais également les intellectuels font preuve de lâcheté quand il est question d'une juste critique morale de l'islam et de ses dogmes. L'affaire Rushdie a permis de trier entre poltrons et courageux, ces derniers étant une minorité. Les apologistes de l'islam tentèrent avec malhonnêteté de minimiser l'importance de la barbarie et du terrorisme du groupe qu'ils persistaient eux-mêmes à appeler « les intégristes musulmans, » — en affirmant que ceux-là n'avaient rien en commun avec l'islam véridique : « l'islam vrai est pacifique » prétendaient-ils, « l'islam vrai respecte les droits de l'homme, l'islam vrai traite les femmes à égalité », etc.

Ibn Warraq réfute brillamment ces allégations mensongères. Il démontre de façon convaincante que les atrocités commises en Algérie ou en Afghanistan ou encore au Soudan, par exemple, sont la conséquence logique des principes gravés dans le Coran, les Hadiths, la Sunna et la Charia. Autrement dit, ce que l'ayatollah Khomeini a mis en pratique en Iran c'est l'islam, l'islam véridique, et non pas quelque aberration. Après tout, Khomeini a passé une large partie de sa vie à l'étudier. Quand il décrète sa sentence de mort contre Rushdie, Khomeini ne fait que suivre un précèdent instauré par Muhammad, le fondateur de l'islam, celui-là même qui n'avait aucun scrupule à obtenir vengeance ou régler une querelle par l'assassinat politique.

Le jihad, comme Warraq le démontre, est clairement prôné par la loi islamique, et le Coran foisonne de passages qui exhortent le croyant à tuer l'incroyant ou le non-musulman. Warraq fait également éclater le mythe de la tolérance islamique : l'islam a conquis par l'épée, et ce faisant elle a détruit la chrétienté en Orient et la culture persane séculaire, pillant et brûlant les églises et les temples ; elle a dévasté l'Inde et a littéralement mis à sac des milliers de temples hindous.

La situation déplorable des femmes dans le monde islamique est aussi analysée par Warraq comme une conséquence, une conséquence logique des principes misogynes qui sont parsemés dans tout le Coran, les Hadiths et la charia : une femme est un être inférieur dans tous les sens du terme, aussi bien moralement qu'intellectuellement; elle ne peut hériter que de la moitié perçue par un homme ; son témoignage devant un tribunal ne vaut que la moitié de celui d'un homme ; elle ne peut épouser un non-musulman, elle ne peut divorcer, certaines professions lui sont interdites, et ainsi de suite.

Warraq insiste sur la nature totalitaire de l'islam, montrant en quoi il est incompatible avec le respect des Droits de l'Homme1. Ce ne sont pas seulement les femmes qui sont inférieures selon la loi islamique, mais aussi les non-musulmans vivant dans des pays islamiques. De même que nul n'a le droit de changer de religion : un apostat doit être tué.

Warraq aborde également les récentes découvertes sur les origines de l'islam, découvertes qui jettent de lourdes suspicions sur l'authenticité des sources islamiques, lesquelles naturellement sont toutes tardives. Warraq nous explique également en détail les influences qu'ont exercées le paganisme, le manichéisme, le judaïsme, et le christianisme sur Muhammad, et qui lui ont permis de fonder l'islam. Le Coran est également considéré comme un document extrêmement humain, grouillant d'erreurs grammaticales et historiques, dont il n'existe non pas une, mais des milliers de versions.

Je considère que malgré les imperfections d'Ibn Warraq (il est brouillon, il se répète et son ton est parfois un peu brusque), son travail sera un jour considéré comme l'avancée intellectuelle qui a provoqué l’Aufklärung islamique.

 

Ce texte semble totalement ignoré de nos autorités. La seule chose que nous pouvons ajouter: il existe manifestement en Belgique des mollahs laïcs belgo-belges qui ne tolèrent aucune critique de l’Islam par les autochtones. Ils poursuivent ceux qui osent critiquer l’Islam devant des tribunaux pénaux chargés de prononcer des fatwas (décisions de justice) à l’égard de ceux qui osent encore s’exprimer.

Certes en Belgique, on ne risque pas la mort – encore qu’il n’est pas exclu que certains fanatiques imitent l’assassin de Théo Van Gogh – mais on met en prison et on vous condamne à payer jusqu’à la fin de vos jours.

Est-ce beaucoup mieux?

 

1. C’est la rédaction du Bastion qui a mis le texte en gras.